Quand Henri Verneuil réalise peur sur la ville, il a sûrement vu l'inspecteur Harry, quelques temps avant. Comme le film est une coproduction Franco-italienne, il y a même des éléments de poliziottesco et de giallo qui se sont greffés sur le scénario d'origine. On peut penser que le début avec Léa Massari est inspiré du premier segment " les trois visages de la peur " de Mario Bava. L'affiche peut faire penser à Bullit de Peter Yates car la tenue rappelle celle de Steve Mcqueen. Belmondo n'est évidemment jamais habillé comme ça dans le long métrage. Pourtant, avec tout ses éléments, Peur sur la ville possède son identité propre. Le Paris des années 70 est terriblement cinématographique et tellement français. Les second couteaux de grand talent apportent une identité certaine. Les dialogues de Veber restent littéraires. Belmondo représente le franchouillard dans toutes sa splendeur. Les cascades montrent des paysages/endroits bien de chez nous. Et puis il y a une mentalité, une façon de vivre qui nous ressemble. Peur sur la ville est sûrement un must du Thriller français. Les années lui donnent une patine qui lui va bien. Ce genre de films populaire me manque.