C’est en quasi novice de l’horreur que Don Coscarelli se lance en 1979 dans le tournage de Phantasm, avec l’intention de s’inscrire dans un genre commercialement porteur. Mais il irrigue cette petite production indépendante de ses propres cauchemars de jeunesse qui, alliés à une atmosphère de « regional horror », aboutissent à une vision qui ne ressemble à aucune autre. Débutant comme un quasi slasher pour s’orienter vers une science-fiction surréaliste, le film compense largement ses faiblesses de rythme par une inventivité de tous les instants et une beauté esthétique d’autant plus étonnante que l’inexpérimenté Coscarelli s’occupe lui-même de la photographie. La naissance d’une franchise inégale, mais fabuleusement attachante. (Shadowz)