Sortez vos mouchoirs
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Dans les années 80/90, John Travolta est un acteur incontournable ! Pulp Fiction, Grease, la Fièvre du Samedi Soir, Volte/Face, les succès se comptent à la pelle, mais il est aussi à l’affiche de films plus discrets mais tout aussi excellents comme Michael, ou Phénomène.
George Malley (John Travolta) est un garagiste lambda dans un petit village perdu aux fin fonds des Etats-Unis. Loin d’être un génie, il n’en demeure pas moins un ami fidèle, un bon vivant, une personne terriblement sympathique. Entouré de sa bande de potes et de son meilleur ami Nate (Forest Whitaker), ils se retrouvent tous les soirs dans le même, et unique bar du patelin, il ne cesse de lorgner sur la nouvelle venue, Lace (Kyra Sedgwick). Cette dernière, avec ses deux fils, semble avoir du mal à se fondre dans le moule. Fabriquant des chaises, qu’elle dépose en vente au garage de George, elle ne réalise pas que ce dernier les achète toutes, ne sachant plus où les entreposer chez lui.
Mais un soir, le soir de ses trente-sept ans, la vie de George va prendre une tournure inattendue ! Sortant du bar, comme tous les soirs, il voit une lumière aveuglante dans la nuit avant de s’effondrer. A son réveil, il est pris d’une insatiable soif de connaissance, retenant tout ce qu’il lit, capable d’apprendre la langue portugaise le temps d’un court trajet en voiture. Petit à petit, George devient un puits de science, capable de décrypter des codes secrets de la CIA à la radio, d’inventer un engrais faisant pousser n’importe quoi n’importe où, ou encore de prévenir des tremblements de terres. Mais plus il en sait, plus il développe ses capacités intellectuelles, jusqu’à des pouvoirs télékinétiques, plus les gens s’éloignent de lui. La méfiance et l’incompréhension gagnent ses anciens amis alors qu’un l’inverse cela semble rapprocher Lace, seule semblant apte à accepter ces changements sans jugement.
Il est amusant, et triste, de voir que George reste le même, malgré tout cela. Il continu d’avoir le cœur sur la main, et n’utilise au final ses nouveaux « pouvoirs » uniquement pour le bien des gens qui l’entoure. A aucun moment il ne pense à l’argent, à la gloire ou à tout autre genre de paillettes. Mais ses amis, eux, s’éloignent peu à peu de lui, le craignent et finissent par le juger comme à chaque fois que l’homme se retrouve face à l’inconnu, face à ce qu’il ne comprend pas. Il peu néanmoins compter sur Lace, Nate et le docteur Brunder (Robert Duvall).
Et heureusement qu’il reste des gens autour de lui, car il est facile de se douter que tous ces pouvoirs, ces capacités ne sont le fruit d’une lumière aveuglante dans la nuit…
Bref, j’aime replonger dans ce film à chaque fois qu’il passe à la télé. Phénomène est un film beau et émouvant, je ne peux m’empêcher de pleurer dès que je le vois, qui à travers un personnage et ses amis nous montre à la fois comme la nature humaine peut être détestable quand elle est face à l’inconnu, mais aussi magnifique quand on aime tout simplement la vie sans rien en attendre en retour.
Créée
le 9 mars 2016
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