Malchanceuse en amour, Phileine n'arrive pas à se caser avec type. Jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qu'elle pense être le bon, Max, au point qu'ils vont follement s'aimer. Seulement, Max est comédien et veut se perfectionner au sein d'un théatre de New-York durant un an. Phileine ne veut pas laisser s'échapper son mec, de peur qu'il la quitte, et elle va le rejoindre.
Sorti de Paul Verhoeven, Dick Maas ou des coproductions comme L'homme qui voulait savoir, il faut dire que le cinéma néerlandais et moi, ça fait deux. D'où le fait de découvrir avec une agréable curiosité cette comédie romantique de 2003 qui est clairement dans les canons du genre, jusqu'à reprendre la fameuse scène d'orgasme dans un restaurant de Quand Harry rencontre Sally, peut-être un peu plus épicée que d'habitude. Pour avoir été en vacances au Pays-Bas, j'ai revu avec grand plaisir ces appartements exigus, le fait que les personnages parlent assez souvent en anglais, et quelques plans d'Amsterdam qui m'ont rappelé de bons souvenirs. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir d'autres visages, en particulier Kim Van Kooten, une saisissante sosie de Claire Danes, qui joue Phileine, orgueilleuse et jalouse au dernier degré, ne supportant pas que son mec va jouer dans une représentation pornographique affilié à du théatre expérimental de Roméo & Juliette, y compris des scènes sexuelles non simulées, et ça, elle ne le supporte pas. D'ailleurs, le point de vue est clairement celui de cette fille qui ne veut pas être larguée une fois de plus, donnant droit à des scènes amusantes où parfois, elle se tourne face caméra pour donner le fond de sa pensée.
Comme je le disais, le film est peut-être plus audacieux que des comédies classiques avec des idées de mise en scène où par exemple, quand le couple va se retrouver à New-york pour faire l'amour de façon sauvage, leur appartement va être inondé. C'est souvent comme ça dans ce film déjanté, où on découvre une comédienne amusante, qui n'a peur de rien, y compris d'être dans un pays qu'elle ne connait pas, et dont le seul tort est de ne jamais s'excuser pour le mal qu'elle commet.
C'est clairement du territoire connu, on sait comment ça va se finir, mais à mon avis, c'est toujours intéressant de voir comme une cinématographie, à savoir néerlandaise, traite d'un genre ô combien galvaudé et ça se voit avec grand plaisir.