Le visage est un palimpseste de l’oubli.

Dans les cendres d'un Berlin défiguré, errance de l'amour trahi. Sur un visage, palimpseste de l’oubli, le métaphorique déni d’une tragédie.

Un film émouvant .L'intrigue peut paraître inconcevable dans la réalité ,mais sous un angle "psychologique" elle est tout à fait possible: cela s'appelle le déni. Sur cet aspect, cela m'a fait pensé au film "la lettre pour une inconnue " d'Ophuls, que j'ai vu récemment et où l’héroïne passe dans la vie d'un homme (qu'elle aime d'un amour sans condition) et traverse plusieurs époques de sa vie sans qu'il ne la reconnaisse jamais , sauf à la fin quand c'est trop tard.Pour ce film le déni est d'une autre nature.

Quant à l'idée d'un palimpseste que m'inspire ce film, à l'origine, c'est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, et dont on a fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. Par extension, on parle de palimpseste pour un objet qui se construit par destruction et reconstruction successive, tout en gardant l'historique des traces anciennes. Alors j'ai pensé à ce visage reconstruit , qui pourtant garde ses traces anciennes .L'oubli n'est autre chose qu'un palimpseste. Qu'un accident survienne, et tous les effacements revivent dans les interlignes de la mémoire étonnée « écrit d'ailleurs Victor HUGO. Ce déni n'est il pas celui de l’Allemagne d’après-guerre vis-à-vis des camps et de son horreur ? Il est vrai que nul ne posera de questions sur le camp d'Auschwitz à Nelly , comme pour s'éviter l’horreur ou l'angoisse de le reconnaître.

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le 1 août 2024

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cathVK44

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