Il y a mille façons de documenter une guerre et celle choisie par les cinéastes slovaques Ivan Ostrochovský et Pavol Pekarčík n'est pas volontairement la plus spectaculaire mais sans doute l'une des plus humaines qui soit, sans céder au tragique et en choisissant les voies de l'enfance et de l'espérance. Entre le documentaire et le drame, le film raconte comment la population de Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne, s'est réfugiée en masse dans les entrailles du métro, alors que leur ville est bombardée, en 2022. Il n'y a pas d'intrigue à proprement parler mais certains personnages que l'on suit dans leur quotidien, qui, pour certains, n'ont pas vu la lumière du jour depuis deux mois. C'est le cas d'un petit garçon et d'une fillette qui font connaissance et explorent les couloirs et les rails du métro comme s'ils découvraient un parc d'attractions. Les adultes sont présents également à travers notamment un vieux à la guitare qui dispense des leçons d'amour à qui veut bien l'entendre. Quant à l'extérieur, il est montré à travers des images en super 8 où des Ukrainiens posent devant les décombres de leurs habitations dévastées. La seule frustration de Photophobia est due à sa durée réduite (70 minutes) car on aurait aimé suivre le destin de ces personnages qui trouvent encore des raisons de survivre et même d'espérer.

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le 6 nov. 2023

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