Un film difficile à présenter. Magnifique visuellement, mais un peu confus ou complexe quoique par moment très intéressant. Un homme né en Bulgarie retrace son parcours. Il a toujours cherché à fuir, sa maison, la caserne, son pays, jusqu’à arriver au Canada, sans rien.
Le film nous plonge dans ses souvenirs, lui qui est né sous les bombes et a vécu les débuts de la guerre froide en Bulgarie. Lui qui s’interroge sur lui-même et son passé, subissant la nostalgie de l’exilé, qui pense à tout ce qu’il a laissé, ces petits objets de l’enfance qu’il garde toutefois bien en mémoire, ou ce qu’il a raté, comme cette fille qu’il ne reverra jamais. Il nous conte le labyrinthe de sa tristesse et propose parfois de jolies réflexions, comme celle comparant la migration au passage de l’enfance à l’âge adulte : on avance dans le temps et l’espace, sans forcément le fil d’Ariane qui pourrait nous guider, et bien sûr sans pouvoir revenir en arrière.
Bref c’est un joli film, mais qu’il faudrait voir sur grand écran pour en profiter pleinement !