Pieces of a Woman: Chronique d'une âme en peine

Troisième film de mon année cinématographique 2021 après Mulholland Drive et Elephant Man, on peut dire que ce début d'année respire la joie et la bonne humeur!

On suit l'histoire d'une Vanessa Kirby (Martha) détruite après un accouchement à la maison catastrophique, qui sombre peu à peu dans un abîme de chagrin, se coupant de son partenaire (Shia Labeouf) et de sa famille.

Adaptation d'une pièce de théâtre, le métrage nous montre comment une famille en devenir se remet d'une tel tragédie, comment les rapports entre les membres de la famille, amis, collègues sont profondément changés et comment chacun (en particulier Martha) gère cela et se remet de la situation.

Kornél Mundruczó s'appuiera ici essentiellement sur la performance de ses acteurs -dont l'engagement est perceptible à l'écran- pour construire sa narration qui est en elle-même très linéaire voire académique.

Ici, rien ne sera fait dans la démesure et l'extravagance mais plutôt dans la retenue et les non dits dévoilant une approche intimiste de la chose que ce soit à travers le travail demandé par le réalisateur sur l'acting ou que ce soit sur sur sa réalisation très épurée.

En effet, même sur sa première partie, -l'accouchement- où le réalisateur s'est semble-t-il amusé techniquement, tout cela est filmé de si façon intimiste pour être au plus proche des personnages que je n'ai pas vu de suite qu'il s'agissait d'un long plan séquence.

Un travail sur la lumière qui se veut naturelle est assez agréable à l'œil et on perçoit que ce film a été construit pour aller aux Oscars.

De plus, certaines métaphores sont joliment présentées à l'écran (le pont par exemple) et transcrivent facilement tout le chemin processuel à parcourir.

Cependant, si le sujet est intéressant, les comédiens impliqués et la volonté de se focaliser sur le personnage féminin dans ce genre de situation est bien trouvée, je ne suis pas vraiment entré dans le sujet tant la forme a pris pas sur le fond.

N'ayant pas eu d'atomes crochus persistants sur la durée et voyant tous les rouages d'un film à Oscar, je reste sur ma faim personnellement même si je ne nie pas les quelques velléités narratives dans cette œuvre intimiste.

En espérant que cette proposition artistique fasse plus écho auprès de vous, je vous encourage à découvrir le film par vous même et vous faire votre propre opinion.

A découvrir pour les curieux mais ne vous attendez pas non plus à un film bouleversant les codes du genre.