Condamnée à la solitude.

Premier film de 2021, si l'année qui commence est proportionnelle à la qualité de ce film, je signe de ce pas ! Le ton enthousiaste n'est cependant pas adapté pour cette œuvre, qui dépeint la perte d'un enfant, en l'occurrence d'un nouveau né, ainsi que les diverses répercussions qui en découlent.

Déjà le film est esthétiquement très réussi, les gros plans opérés sur les larmes, les tensions et les silences sont justes sublimes et immergent totalement le spectateur dans cet ambiance pesante qui lui pèsera jusqu'au générique.

Vanessa Kirby porte absolument tout le film et Shia LaBeouf est quant à lui très loin d'être médiocre. On se focalise évidemment sur le personnage de la mère, celle qui se questionne tout en étant incomprise par son entourage. La première scène du film, celle de l'accouchement est d'une tension peu supportable. On y voit un couple soudé qui troque sa complicité pour la concentration et sa concentration pour l'inquiétude.

Le reste du film est une longue traversée du désert, on y voit une famille qui se disloque à défaut d'avoir réussi à en fonder une. Les détails tels que le monospace, les couches portées par la mère (au lieu de son enfant) ainsi que la nouvelle chambre aménagée pour le bébé nous ramènent à l'échec en permanence. Les gens veulent comprendre, veulent aider mais ils ne le peuvent pas. La recherche de culpabilité menée par la famille est noyée par le désespoir de la mère, c'est donc une impasse.

On voit la tristesse mais on ne la comprend pas.