Poursuivant dans le dyptique JCVD/Tsui Hark, j'ai découvert (bien tardivement, honte à moi) Piège à Hong-Kong. Que pourrais-je bien en dire de plus détaillé qu'un grossier mais quoi que pour what the fuck ?
Bon, allez, une petite liste : une réalisation frénétique totalement ciné HK qui confine souvent à l'illisible, des idées de génie qui foncent sans hésiter dans l'excès (la course-poursuite en pousse-pousse, le coffret-fort piégé à la roquette ou l'attaque de la horde n'en sont que quelques exemples), un scénario d'une pseudo-complexité telle que j'ai eu trop de mal à suivre ce qu'il se passait (comme a pu dire mon camarade Darma : on dirait un film de 4 heures du mat' après avoir fumé des kilos de pétard), Van Damme à fond les ballons dont on ne saura jamais pourquoi son personnage a des pouvoirs de Spiderman (au moins, Steven Seagal se justifie avec son éternel rôle d'ex-barbousard), Rob Schneider qu'on se demande comment il a atterri là, la CIA peuplée de gweilos dignes d'une production Filmark qui se planquent dans un Buddha géant (!!), les Ruskoffs et leur tronche de Russkoffs (mention spéciale au tuberculeux qui se bastonne avec ses verres de lunette), Gentil Flic Chinois qui est là pour la déco, des FX over the top of the too much (les explosions de flamme vertes, les plans intra-godasse ou téléphone, etc.), et je dois en oublier tant ce film est riche.
A savoir si c'est un nanar, voilà une autre paire de manches. C'est un peu le même problème qu'avec Double Team. On sent bien que l'excès est recherché, mais devant le résultat, on se sent déboussolé. Maintenant, le visionnage procure un véritable plaisir, voilà ce que je préfère en retenir.
Par contre, je me demande si le film a bien fonctionné en Occident. Parce qu'il est quand même abordé sous un angle très actioner hong-kongais, style Le sens du devoir, avec pas mal d'éléments inhabituelles dans la production US. J'ai lu un certain nombre de critiques négatives sur des forums, mais bon...