Un monument du film d'action des années 80, un film incontournable qui ne vieillit pas et qu'il faut avoir vu au moins une fois pour comprendre l'emprise qu' a pu exercer Bruce Willis sur le public en 1988. Son personnage de John McClane est rentré dans le panthéon des héros de l'écran, aux côtés de Harry Callahan, Indiana Jones, James Bond, John Rambo et bien d'autres aussi mythiques. C'est le gêneur toujours là au bon endroit et au bon moment pour enrayer les belles mécaniques mises au point par des génies du crime, ça se vérifiera dans les Die Hard suivants. McClane se définit merveilleusement par une de ses meilleures répliques : Une mouche dans le lait mon cher Hans, un petit rouage qui grippe, un emmerdeur.
Au contraire de ses confrères Stallone, Schwarzy ou Seagal qui évoluaient dans le même créneau, Bruce séduit dès le départ par ce type de héros irrésistible qui combine d'une façon jubilatoire l'humour, les répliques décapantes et le coup de poing (Sans blague, et vous croyez que j'appelle pour commander une pizza ?). Le film ne repose pas que sur son personnage, d'autant plus que Willis n'était pas encore totalement star au cinéma, il venait de la série télé Clair de lune et devait encore faire ses preuves au grand écran, ce que lui permettra Piège de cristal puis Boire et déboires. On retient donc aussi Alan Rickman qui incarne un méchant subtil et stylé, ainsi qu'une bonne prestation de Reginald Veljohnson en flic qui dialogue par radio avec McClane. Mais surtout, une réalisation extrêmement efficace de John Mctiernan qui sortait de Predator ; il accumule les péripéties, multiplie les possibilités d'affrontement, et enrichit par moments l'intrigue des actions extérieures, tout en cédant à un certain manichéisme. McTiernan joue avec beaucoup d'habileté sur les nerfs du spectateur, faisant alterner les moments d'angoisse et de sacrées scènes d'action, le rythme est tellement infernal qu'on n'a pas le temps de souffler, c'est 2 h bien remplies d'un implacable suspense.