Très gros succès pour ce suspense nautique, très musclé, où les scènes d'action sont réglées au millimètre, mieux que les combats de Seagal ; je sais pas, ce mec m'a toujours étonné et en même temps agacé avec sa façon de combattre, de pratiquer une sorte d'aïkido qui est filmée bizarrement, comme si on ne voulait pas trop montrer ce qu'il fait, je trouve que ce n'est pas très esthétique, on ne voit rien, c'est frustrant, mais bon, je ne suis pas assez connaisseur en arts martiaux.
Reste que ce huis-clos en plein océan qui peut s'assimiler à une version de Piège de cristal maritime, accentue le côté oppressif et vaut mieux que sa réputation que la critique a toujours aimé démolir. Et même ici, je vois des notes vraiment très basses, je trouve ça totalement injuste. Certes, on a Steven Seagal toujours aussi monolithique, mais c'est son style, on n'y peut rien, et c'est pas ce qui me gêne le plus dans son personnage, du moment qu'il me fait passer un bon moment, c'est le cas ici. Seagal invente un nouveau héros du ciné d'action : Casey Ryback, le cuistot bastonneur, et affiche encore un physique avantageux, qu'il a assez vite perdu par la suite, il distribue les bourre-pifs tout en faisant son petit MacGyver, en bricolant des trucs pour essayer de gêner les terroristes ; on est clairement en présence de son meilleur film, tout y est parfaitement réglé parce qu'il y a un réalisateur efficace qui sait y faire dans le genre.
En plus, on a un très bon casting avec un Tommy Lee Jones qui en fait des tonnes dans le rôle du méchant, et un Gary Busey toujours excellent ; Erika Eleniak n'a pas trop sa place dans ce film d'hommes, elle est là pour montrer sa superbe poitrine au début, et pour pleurnicher en emmerdant plus Seagal qu'autre chose. Enfin, Andrew Davis confirme son talent de spécialiste des films d'action, il enchaînera d'ailleurs en 1993 avec le Fugitif. Bref, pour moi, c'est du vrai cinéma de détente comme je l'aime.