Là encore, le titre français "Piégés" est tout simplement ridicule. Stash House en VO, ça claque un peu plus bien que le film, lui, ne casse pas des briques quoi qu'il en soit. L'unique intérêt est Dolph Lundgren, toujours aussi massif et charismatique, dans un rôle un peu inhabituel de méchant.
Pour tout dire, là où Bad Yankee, autre film du réalisateur Eduardo Rodriguez sorti la même année, était une série B sympathique avec Scott Adkins lorgnant vers le cinéma d'un autre Rodriguez (Robert), Stash House est une pâle copie du Panic Room de David Fincher. La virtuosité en moins. Une des critiques d'ailleurs que l'on pouvait faire à Panic Room était d'être relativement creux. Même si le principe du film le veut plus ou moins.
Stash House ne peut hélas échapper lui aussi à ce défaut. Un couple qui s'aime d'amour et d'eau fraîche emménage dans une nouvelle maison qui est en réalité bourrée de drogue. Ca, ça prend environ trente minutes. Et va-y que je t'embrasse, va-y que je te fais des papouilles, va-y que je te dis je t'aime. Là-dessus, deux gangsters s'invitent à la pendaison de crémaillère pour rafler le magot et par la même occasion de nous réveiller de notre torpeur.
Si quelques trouvailles visuelles sont intéressantes (c'est souvent filmé à travers des caméras de surveillance), je reproche au film et notamment à la fin de partir un peu dans tous les sens. Et puis, je n'ai pas compris comment la vidéo-surveillance peut fonctionner et même identifier les suspects alors qu'il n'y a ni électricité et que la ligne téléphonique a été coupée par les bandits.
Mais bon, les fans du géant suédois seront aux anges. L'ancien adversaire de Stallone dans Rocky 4 fait le boulot honnêtement en ne donnant pas l'impression de trop s'en foutre contrairement à certains de ses collègues type Seagal ou Van Damme.