Dès les premiers instants, nous voilà transporter dans un monde à priori surréaliste.
Un magasin d'enfants pour pédophiles, des malformations loufoques, des hommes attirés par des femmes déformées, des maladies en tout genre. Leurs différences dérangent, de par leurs étrangetés et leurs anormalités. Comment les intégrer avec des personnes dites "normales" ?
Pourtant, Casanova nous démontre à la fin du film que chacun y trouve son compte ; l'aveugle devient amoureuse d'une personne obèse, le pédophile peut coucher avec des enfants, les malformés peuvent se faire opérer ou choisir de garder leur visage. Message futuriste ou vision idéaliste voir utopique ? Le regard sur la différence peut-il réellement changer ? Sommes-nous capables d'accepter les particularités de chacun ? Nous parlons d'intégration de ces personnes dans notre société. Mais est ce que vouloir "intégrer" une personne dite "différente" à notre milieu dit "ordinaire", ne serait-ce pas en réalité une désintégration de son propre mode de fonctionnement ? De ce qu'elle est réellement ?
L'auteur dénonce satiriquement notre vision du handicap, en dédramatisant chacune des situations ; ce ne sont que des peaux. Dans un univers teinté de violet, les personnages apprennent tour à tour à accepter comme ils sont et inversement, à se faire accepter par le reste du monde.
Un vrai coup de coeur !