Le film est bien réalisé, bien maitrisé mais on reste peu sensible aux tourments de cette famille (tournage à Taiwan, où Carrefour possède un supermarché !) où le fils ainé, Zihan, sort de prison après avoir tué (accidentellement ?), à l’escrime, un adversaire et que sa mère ne souhaite pas revoir, tandis que son frère cadet, Zijen, proche de lui, reprend le même sport. C’est un mélodrame traité comme un thriller. A voir, peut-être, comme une revisitation du thème du double, chaque frère constituant la part d’ombre et de lumière, de négatif et de positif, d’un même personnage, un peu à la manière de David Cronenberg dans « Faux-semblants » (1988) mais qui traite, en plus de la folie. Dommage que la liaison de la mère, veuve, avec un oncle et l’amitié (homosexuelle ?) du cadet, parasitent la narration.