Une reconstitution plus ou moins convaincante (bien que trop sage)...

Robert William "Willy" Pickton était un éleveur de porcs avant de devenir un célèbre tueur en série canadien. Lui et ses frères avaient pris l’habitude d’organiser des fêtes (plus ou moins légales) au sein de leur ferme / abattoir où pendant près de 20ans (entre la fin des années 80 et le début des années 2000), "Willy" violera, mutilera et assassinera bon nombre de femmes. Après des années d’enquête, les autorités canadiennes découvriront que certains corps ont fini mélangés dans divers produits que Robert William fabriquait avec ses porcs, d’autres dépouilles ont quant à elles fini par être dévorées par les cochons eux-mêmes.

Chad Ferrin (Someone's Knocking at the Door - 2009) s’inspire librement de celui qui est devenu « le tueur en série le plus prolifique de l’Histoire du Canada » et nous entraîne dans une reconstitution plus ou moins convaincante, le tout alourdit par une durée excessive (le film aurait grandement gagné à être raccourcit d’une bonne demi-heure). Malgré les exactions commises par le serial killer, on aurait pu s’attendre à un film cradingue, il n’en sera rien, c’est à se demander pourquoi il écope d’une classification "NC17" (équivalent à un -16ans) dans certains festivals.

Pig Killer (2022) n’est pas sans défaut loin de là, il s’éternise plus qu’il ne le devrait et nous assène une bande-son des plus surprenante (un mélange de pop 80’s, de country et quelques morceaux plus modernes). Heureusement, le film se rattrape côté distribution, avec Jake Busey (fils de Gary...) qui écope du rôle-titre, bien qu’il soit parfait, ce dernier s’avère tout de même trop sage pour le rendre pleinement crédible. A ses côtés, on retrouve aussi l’hilarant Kurt Bonzell, la plastique généreuse de Kate Patel, ainsi que l'ex-pornstar Ginger Lynn. A signaler aussi d’excellents makeup effects qui font clairement le job.

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Découvert au ☠ Sadique Master Festival 2023 ☠