Paris 1950. Les soirées tendent à glisser de Montmartre à Saint-Germain-des-Prés. Les jeunes barmans et autres maîtres d'hôtel peinent à financer leurs chambres quand en plus leur bar ferme faute de fréquentations.
Sous couvert d'une comédie de gangsters oscillant entre grosses cylindrées et gros billets et coups de matraques, on croise une jeune Jeanne Moreau qui rejette fermement des avances insistantes, qui ne répond pas à "Petite" mais à "Mademoiselle" ; Pâquerette qui distingue "je t'aime" et "tu me plais et je te veux" ;
On y voit aussi un couple de femmes au restaurant, qui se plaint du service au patron et dont la parole est écoutée au même titre que n'importe quelle cliente ;
On y croise un chanteur travesti ;
Les lenteurs de la justice, les errements de la police y sont déjà et pleinement et ce malgré l'entrée de ce qu'on appellera les Trente Glorieuses
Des réponses musicales comiques et agréables bien que franchement datées des jeux de mots, de la fraîcheur ; le travail des décors de l'époque, ces artifices qui nous mettaient à distance comme ils nous attiraient ; des dialogues fins truculents notamment dans la bouche de Genès