Si vous aimez les cochons, les films d'horreur US fauchés, les meurtres en série, le mauvais goût (on est quand même très loin de John Waters je rassure les puristes) il faut se procurer ce Pigs alias Daddy's Deadly Darling. Ayant été préposé à 10 ans au listing des nouveautés d'un Club video à Casablanca, j'ai pu regarder ce truc plutôt dérangeant et pas sympathique mais qui ne faisait pas franchement peur même à 10 ans (enfin j'imagine puisque je ne l'ai jamais revu depuis). Il y avait de mémoire tous les poncifs du genre : une jeune femme violée à répétition par son père se venge et l'assassine puis essaye de se reconstruire dans une ferme au milieu de nulle part. Une ferme infestée de cochons (métaphore filée de l'image qu'elle se sera probablement forgée du genre masculin au contact de son ordure de papa) où elle n'aura de cesse, incapable de dominer ses pulsions de meurtre, de zigouiller, raccourcir, émasculer, évider tout ce qui ressemble de près ou de loin à du genre masculin pour finir, cerise sur le gâteau, par en donner les restes à bouffer aux cochons. La boucle en tire-bouchon est tout bonnement bouclée. Etrange curiosité donc. Sûrement très mauvais sur le plan cinématographique, mais on lui trouvera probablement quelques qualités (c'est le visuel de l'édition du 35ème anniversaire tout de même qui figure dans le présent article) dont une fonction d'exutoire pour bien rigoler entre amis du genre masculin, enfin j'imagine ! Après tout, Pigs ne serait-il donc pas une sorte de Kill Bill psychanalytique trash avant l'heure ?