Si vous aimez le “bon goût”, passez votre chemin mais si vous êtes amateur de films bizarres et déviants, Les montres sanglants est une petite perle à ne pas rater.
C’est d’abord un film de famille puisque Marc Lawrence qui en est à la fois le producteur, le scénariste, le réalisateur et l’acteur principal, a confié à sa fille le rôle féminin principal, celui de Lynn. Quand on sait que Lynn est complètement cinglée après avoir été violée par son père pendant son enfance, père qu’elle a ensuite assassiné mais avec à qui elle continue de téléphoner (fictivement puisqu’il est mort) régulièrement (tout comme Norman Bates continuait à parler avec sa maman dans Psychose d’Hitchcock) en lui disant qu’elle l’aime, on ne pouvait rêver meilleur choix.
Il est aussi question de cochons qui se nourrissent de chair humaine, ce qui oblige Zambrini, le fermier et patron du café du coin, à aller déterrer des cadavres pour les satisfaire. La rencontre de Zambrini et de Lynn sera donc providentielle puisque cette dernière est souvent prise de pulsions homicides ce qui arrange bien Zambrini qui peut ainsi nourrir plus facilement ses cochons. Ajoutons que tout cela se passe dans une petite ville américaine pleine de ploucs et que le jeune et sympathique sheriff n’est pas insensible au charme de Lynn ce qui fait qu’il ne la soupçonne pas une seconde malgré un multitude d’indices qui feraient comprendre à un collégien que quelque chose ne va pas.
Ce n’est pas si mal filmé que cela et le père et la fille sont tout à fait convaincants dans leurs interprétations.
Une curiosité à découvrir dans la collection « Cult Horror Movies » chez Bach films.