Petit guide pratique du champ hanekien.

C'est toujours une joie que de découvrir le premier film d'un auteur. Et nul doute que réalisateur allemand, très inspiré, fera parler de lui à l'avenir même s'il tarde à délivrer un second film.

Pingpong est l'histoire d'une ambiance et d'un Théorème qui voit débarquer un matin, en banlieue petite bourgeoise à la Haneke, un jeune homme.

Puis c'est le début de la contamination, de l'infection.
Déjà plusieurs symptômes : une mère sadique et impulsive qui prête à son chien des intentions très affectives, un fils alcoolique digne héritier de cette famille, un père aveugle et absent.

Et même si le film perd de sa substance en deuxième partie, à l'instant où la tension se resserre, il reste cette plaie au fond de soi, béante, qui demande à être cicatrisée, nettoyée mais qui ne l'est jamais.

Quand le jeune homme travaille au finition d'une piscine bâchée, il cherche une eau, symbole de purification, et trouve sa solution. Il lui faut un sacrifice à expier.

Le ping pong est le jeu par excellence où, par automatisme, on cherche à renvoyer la juste balle, souvent plus fort que l'adversaire nous l'a envoyée. Cela n'est pas sans rappeler encore une fois Haneke dans la fameuse scène de "71 fragments d'une chronologie du hasard" où l'automatisme à répétition nous envoie vers autre chose (de bien plus métaphysique d'ailleurs).

A noter la musique de générique de Matthias Petsche que j'aime beaucoup et c'est assez rare pour moi de le noter. Elle nous immerge d'emblée dans le film. Le titre s'intitule "Au demeurant". ( http://www.myspace.com/matthiaspetsche/music/songs/au-demeurant-pingpong-71766060 )
Andy-Capet
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le 4 nov. 2012

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Andy Capet

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