"Asylums with doors open wide"
C'est l'histoire d'un homme, et d'un seul. Pink Floyd. Cette rock star déchue qui subit littéralement son époque.
L'âme tourmentée de notre narrateur nous expose les moments clés de sa vie. Une enfance difficile à l'école, un père mort au combat, une mère peu présente et qui le maltraitait. Adulte, rien ne s'arrange. Il reste enfermé dans sa chambre d'hotel, hypnotisé par la télévision, sa femme le trompe à l'autre bout du monde, et la seule manière de s'échapper et de se droguer. Ce n'est qu'à travers la folie et les délires schizophréniques qu'il va se protéger de son environnement.
The Wall est ce qui protège Pink du monde extérieur, et de toutes les agressions qu'il pourrait subir. C'est sa carapace. Il s'imagine être la figure maitresse d'un parti fasciste, que tout le monde acclame, même lorsqu'il veut exterminer les noirs, les homosexuels, les juifs, les boutonneux et finalement, tout le monde. S'il tue tout le monde, personne ne viendra l'emmerder.
Mais The Wall est aussi son fardeau. Chaque brique est un élément de sa vie qui le pèse et qui le renvoi aux problèmes de sa société. Le bourrage de crâne comme éducation scolaire. La création poétique n'y a même pas sa place! Le fantôme de son père, mort pendant la seconde guerre mondiale, continue de la hanter, malgré toutes ses années.
La symbolique du marteau nous révèle la vision d'une société à double visage. Un outil, représentatif de la capacité humaine, qui permet de construire, mais aussi de détruire. Le marteau est ambigus. Il peut créer et anéantir. Cette image nous conduit peut-être vers une critique politique, en pleine guerre froide, où il ne manquerait qu'une faucille aux côtés de ce marteau rouge.
Pink Floyd est la représentation d'un être tourmenté, d'une rock star mal dans sa peau, tel un Roger Waters qui se confie à nous.
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