Raconter "Pink Floyd - the Wall", ce film coup de poing... "Mission impossible", comme dirait un célèbre scientologue que je ne veux pas nommer !
Au début, il y a Pink, rock star, seul dans sa chambre d'hôtel plusieurs heures, faisant le bilan de sa vie. Sauf qu'il ne retient que les étapes les plus douloureuses ! Il atteint ainsi les portes de la folie, synonyme de réquisitoire impitoyable contre la Famille, l'Amour, la Patrie... Estimant, finalement, que sa vie en tant qu'individu n'a été qu'aliénation, asservissement à diverses formes de pouvoir (paternel, d'Etat, etc.).
Chaque étape = une pierre, pour le mur ("wall" en anglais) mental qui le protège... et l'emprisonne.
Ce que je décode ainsi : chacun a tout autour de lui un mur invisible fait de ses doutes, frustrations, pulsions, contradictions... "L'enfer, c'est les autres"... Peut-être... Surtout, à chacun son enfer !
Alan Parker, réalisateur explorateur, cale ses images sur les fantasmes égocentriques, dévastateurs, de Roger Waters (âme du groupe qui a psychédéliquement révolutionné la pop), et de façon géniale. Surtout ces séquences d'animation, hypnotisantes, qui donnent au film un caractère superbement surréaliste. Attention ! Naviguer visuellement dans ce cerveau torturé n'est pas de tout repos !
En surfant sur la confusion d'interprétation persistante à propos de la traduction du nom de groupe : bien qu'alors leader d'un groupe célébrant ce bel oiseau - le flamant - à la couleur rassurante, Roger Waters ne voyait vraiment pas la vie en rose !