Deux ans après le sacrément fendard Piranha 3D, revoici les vilaines bébêtes des mers pour un nouvel opus prédit comme deux fois plus gore, deux fois plus fun et deux fois plus sexy. Cependant, exit Alexandre Aja, place à John Gulager, le réalisateur de la trilogie ultra-gore Feast. Le premier volet n'était pas original, le second l'est encore moins : reprenant la même intrigue que le précédent film, ne changeant que le lieu et les personnages, Gulager emprunte même à d'autres récentes productions horrifiques aussi bien de jeunes acteurs que des séquences entières.
Nous découvrons donc le metteur en scène n'hésitant pas une seule seconde à nous balancer des scènes directement calquées sur son prédécesseur (et en prime la cultissime scène du bain des Griffes de la Nuit). Sans aucune originalité, le long-métrage aurait pu tout de même nous offrir un spectacle gore réjouissant... Mais là aussi, il faudra repasser. Les créatures marines sont moins réussies (voire grotesques par moments) et n'assurent pas vraiment le spectacle qu'on attendait en ne nous dévorant que quelques victimes siliconées en cette fin de métrage qui s'annonçait encore plus sanglante.
Les plans gore sont finalement peu nombreux, épaulés par quelques séquences irrévérencieuses (après la bite en gros plan, c'est au tour du poisson carnivore dans le vagin) et des effets 3D jaillissants ici nettement plus importants bien que foncièrement ridicules sans les lunettes. Quant aux fameux caméos, nous retrouvons Christopher Lloyd, Ving Rhames et Paul Scheer dans des rôles malheureusement encore une fois très écourtés, rejoints par le génial Gary Busey en début de bobine et l'improbable David Hasselhoff, qui campe ici un rôle tout en autodérision.
Ainsi, là où on s'attendait à une suite plus gore encore que la boucherie d'Alexandre Aja, Piranha 3DD ne tient pas toutes ses promesses et, à cause d'un budget limité, ne nous offre pas suffisamment de fun pour s'éclater correctement. Ne reste qu'une petite séquelle néanmoins sympathique échappant de peu à la case direct-to-dvd.