Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Piranha 2 : Les Tueurs volants est une sombre merde. Pétri de mauvaises intentions à but purement mercantile, il ne cesse de prendre son spectateur pour un pauvre connard aux forts airs de pervers sexuel. Je ne vois guère comment justifier le "scénario" autrement, cette sorte de bric à vrac d'idées ridicules couplées aux pires clichés que l'on pourra trouver dans le genre.
Répugnante, d'un goût douteux, cette énième série z ne justifie pas même son visionnage par le nom de son réalisateur, un James Cameron suffisamment traumatisé par l'expérience pour se barrer en cours de route. Une mise en scène à gerber, laide et sans aucun style, avec pour seule caractéristique d'afficher clairement son manque de budget saisissant.
Une expérience traumatisante et pour son réalisateur, et pour le pauvre spectateur attiré par le nom controversé de l'artiste accompli. 1 an avant Terminator, le type nous pondait quand même ça. Sans doute le début de carrière le plus spectaculaire et paradoxal qu'il m'ait été donné de voir. C'est quand même pas rien, de faire l'un des pires films de la décennie, puis de partir dans une sorte de carrière faiseuse de chef-d'oeuvres intemporels. Rien qu'avec Terminator 1 et 2, tu comprends qu'il déconne pas, l'artiste.
Banal prétexte à de l'horreur bas de gamme, Piranha 2 se complet dans un mauvais constant, toujours infaillible, avec incohérences à la clé. Car s'il y aura un scénario, il sera uniquement composé de sexe et de jeux de séduction prétendument torrides, mais assurément lourds. C'est graveleux, c'est laid, stéréotypé, gras : on a vite fait l'impression de se trouver devant un mauvais film de cul du dimanche, avec la musique, la mise en scène et le jeu des acteurs qui vont avec. Voir deux gosses de 14 piges se draguer ouvertement et coucher ensemble dans une barque, c'est quand même quelque chose. Surtout dans une barque. Ils sont même pas mouillés, les bougres de salaud !
Chichement fait, Piranha 2 possède la qualité non moins négligeable de bien nous faire marrer, quand il ne désole pas son spectateur à grands coups de piranhas volants en plastique bien mou. Ca part dans tous les sens, les ailes nagent dans l'air comme des vagues tordues dans la mer, c'est la foire à la saucisse volante sur fond de sang teinté de ketchup. Un plat qui reste en bouche, et qu'on recrache rapidement. Ca me file la nausée.