There will be boobs
Déjà, de base, on note ça comment ? Le premier Piranha a pris un sale coup de vieux, n'en déplaise au Blu-Ray qui lui a fait honneur courant 2013. Ce film de Joe Dante, Spielberg disait que c'était...
le 7 avr. 2015
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Déjà, de base, on note ça comment ? Le premier Piranha a pris un sale coup de vieux, n'en déplaise au Blu-Ray qui lui a fait honneur courant 2013. Ce film de Joe Dante, Spielberg disait que c'était le meilleur plagiat des Dents de la mer ; il a même embauché l'ami Joe pour tourner Gremlins ensuite, c'est dire si ça l'amusait. Quand on a annoncé Aja aux manettes du remake, vu ses antécédents très 1er degré (La Colline a des yeux, ça a beau être bourrin, ça plaisante pas des masses), on a vu venir le bon film de monstre à l'ancienne, bien flippant et crado. Sauf que non, Alex a pris des vacances, et il est d'humeur potache.
Il y a quelque chose de délicieux à voir Piranha 3D en salle tant il est taillé pour l'expérience collective. Tout y est mis en avant : tu veux de la vacancière dévêtue ? Des tripes ? Ou le Doc de Retour vers le futur en scientifique hirsute ? Y a tout, buffet à volonté. Vrai film d'exploitation, Piranha 3D réactive la notion de fun : au lieu de désamorcer la tension, il s'en passe. Du coup, tout est affaire de générosité et de savoir-faire. Vu le délire, on pardonne la poiscaille un peu douteuse (mais au design mortel) pour savourer le reste, la logistique du climax étant d'ailleurs impressionnante. Et tout ça pour quoi ? Une fin en queue de poisson (rires forcés).
Soit un plan fixe, une entrée/sortie de champ soudaine et cut, générique. Pas d'épilogue, juste la chute d'une grosse blague. Même pas 1h30 au compteur, des bikinis dans tous les coins, deux porn stars qui s'amusent (même si l'une d'elles n'a pas une ligne de dialogue), un Jerry O'connell qui se croit dans une autre dimension (fans de Sliders, nous vous saluons), du sang à n'en plus finir et un second degré permanent. On pourra toujours y lire l'éternel schéma "jeunes-gens-punis-pour-cause-de-péché-de-chair" qu'on accole à tout slasher ou des jeunots forniquent avant de virer cadavre, je doute que les puritains cautionnent une telle approche pédagogique.
Bref, c'était généreux, c'était drôle, la 3D était exploitée, ça faisait péter le budget gore et ça se passait en plein Spring Break, histoire de se payer un contexte sabbatique tout en mettant la misère à des pollueurs dévêtus. Yummy. Sinon, les boobs sont pas une de mes obsessions mais à ce degré d'affection baveuse pour l'étalage mammaire, Piranha 3D ressemble presque à du Russ Meyer aquatique. Et ça, c'est un bien bel hommage !
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Créée
le 7 avr. 2015
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