De la chair fraîche

Un film déjanté qui s'assume totalement. Alexandre Aja, rélaisateur du très bon la colline a des yeux ou Mirrors et Haute tension, signe là un film désormais culte. Un film fun, sans complexe. Sans complexe, c'est le mot car on ne peut pas nier que l'abus de sexe gâche un peu le film pourtant bon. Mais c'était à prévoir, et Aja applique à la lettre son slogan << sea, sex and blood >>.
Les amateurs de gore seront ravis. Les petits poissons voraces s'en donnent à coeur joie, et se remplissent l'estomac. Ils transforment un simple 'spring break' en un véritable bain de sang. Mais même si l'abondance de scène sanglante est présente, elles ont la surprise de ne pas écoeurer, au contraire, certaines paraissent drôles voire hilarantes.

Coté casting, on peut pas dire qu'ils font des prouesses - en même temps c'est le spring break - entre les jeunes ados écervelés avides de (trop de) sexes et un Jerry O'connel complètement bêta et énervant. Cependant, les premiers rôles s'en sortent plutôt bien Elisabeh Shue et Steven R. McQueen sauvent les meubles.
Enfin, le final offre un vrai carnage sanguinolent où nos piranhas s'en donnent à coeur joie et un léger suspense avec quelques scènes impressionnantes et stressantes. Vous l'aurez compris, si vous cherchez un film sans complexe où terreur et humour noire riment ensembles, foncez et savourez le quatrième film - réussit - du maître Aja.