Piranhaconda par cherycok
Franchement, les producteurs de ce genre de chose n’ont peur de rien et osent des croisement tous plus improbables les uns que les autres. J’imagine bien les conversations autour de la table : « Et les gars, imaginez un croisement entre un rhinocéros et la mouche tze tze, ça pourrait faire un bon film vous ne croyez pas ? ». Je suis sur en plus que ça doit se passer comme ça car dans lefilm qui nous intéressé ici, faire un mixer un anaconda avec un piranha, il faut être sacrément fumé du bocal… même s’il n’a pas grand chose du piranha à part peut-être les dents…
Alors première chose ici, on est dans une production Corman qui nous avait déjà pondu le mélange improbable Sharktopus (prochainement sur La Face cachée) et le budget de ce Piranhaconda avoisinerait les 1M $US, ce qui est dans la moyenne de ce type de production si on met de côté les ultra fauchés de chez Tomcat Films.
A la réalisation, un spécialiste du genre, Jim Wynorski, déjà responsables de perles telles que Komodo vs Cobra, Dinocroc vs Supergator ou encore Camel Spiders, que du lourd donc. Niveau casting, le quota de bonasses en petite tenue est bien respecté. Leur jeu d’acteur laisse une fois de plus à désirer mais qu’importe, elles ont bien d’autres atouts et n’hésitent pas à les montrer en se baladant une bonne partie du film en maillot de bain. On retiendra tout de même la présence du charismatique Michael Madsen (Reservoir Dogs, Kill Bill 2), dont la présence est sans doute justifié par le fait que comme tout le monde, il faut bien paye r ses impôts…
Alors, et tout ce beau petit monde, il se fait bouffer ? Oui, oui, et re-oui. Alors le première chose à dire, c’est que un croisement entre un anaconda et un piranha, c’est très moche et le monstre manque un peu de charisme. Par contre, dans le genre agressif, on a rarement vu mieux et son temps de présence à l’écran est plutôt élevé. C’est qu’il n’aime pas quand on touche à ses œufs le bougre ! Du coup, il se fait plaisir et bouffe à peu près tout ce qui bouge, des pauvres étudiantes venues chercher une pauvre fleur soit disant très rare dans la forêt, aux mecs qui se baladent tranquilou dans une jungle… A croire qu’ils se sont tous donnés rendez-vous dans ce trou paumé juste au moment où le piranhaconda est vénèr tout rouge.
Pas de gore qui tache à signaler par contre, les effusions de sang sont discrètes et les membres coupés ne sont pas légions et heureusement parce que le sang numérique, c’est jamais très joli niveau rendu à l’écran. Par contre le bestiau en lui même est plutôt bien réalisé, avec des mouvements assez fluides et une incrustation des plus correctes.
Comme ses attaques sont nombreuses et assez bien réparties, on se rend compte que finalement, le film est correctement bien mis en boite, rythmé, et que même si complètement crétin de part certaines de ses situations, on ne s’ennuie pas.
Là où on aurait pu craindre à un navet de compétition avec un titre pareil, on se retrouve en fait devant un petit film nul mais rigolo, qui se laisse étrangement regarder sans toucher au bouton avance rapide de la télécommande. Frôlant que de peu le genre très prisé du nanar involontaire, il y a fort à parier que ce Piranhaconda comblera aisément les deuxièmes parties de soirées de chaines telles que NRJ12 ou NT1.