Ce sont des vauriens, des scélérats qui pillent, kidnappent, ravagent, détournent des navires, se battent, boivent du rhum, se comportent comme des goujats avec la gente féminine. Pour leur rendre hommage, Gore Verbinski sortait en 2003, Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl. Et maintenant, tas de fripouilles, embarquez à bord du Black Pearl et naviguez sur les sept mers pour une quête mystique.
Les morts peuvent raconter des tas d’histoires
Yo ho, yo ho, a pirate's life for me. We extort and pilfer, we filch
and sack. Stand up me hearties, yo ho. Maraud and embezzle and even
highjack. Stand up me hearties, yo ho.
Cette mélodie envoutante et ses paroles raisonnent dans nos têtes depuis que nous avons prit part à l’aventure de la plus célèbre des attractions des parcs Disneyland. En 2003, elle faisait l’objet d’un premier film. Prêt de la réalité ou de Disneyland ? Et pourquoi pas les deux ? Aussi réaliste que possible, Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl vous emmène quelque part où jamais vous n’êtes allé. Reconstitution d’un âge révolu, retour dans le passé, bienvenue à l’époque de la piraterie. Gardez un œil ouvert, accrochez-vous des deux mains et n’ayez point peur des malédictions. Vous êtes prévenus ! Qui sait quand cette malédiction frappera les cupides détenteurs du trésor ensorcelé ? Levez l’ancre bande de mauviettes et gardez le cap!
Inventer une histoire crédible mêlant réalisme et fantastique à partir d’une attraction sans réels protagonistes et antagonistes, ressusciter un univers n'intéressant plus vraiment personne à l'exception du Capitaine Crochet du Hook de Spielberg, autant vous dire qu’au départ, cette adaptation était mal partie. Les studios Disney l’ont pourtant fait et ils ont réussi leur coup.
Des centaines de figurants, trois gros navires de pirates, 900 costumes, 200 000 pièces d'or dont de l’or Aztèque, décors exotiques, pistolets à silex, mousquet, canons, épées, squelettes statiques, squelettes en mouvement, combats de duellistes, cachots, tonneaux de rhum, corsaires, flibustiers répugnants/terrifiants et leurs auberges, lanternes et lampions, sable chaud, clair de lune, dents en or et dents pourries, vieux portraits, brouillard surnaturel, Gore Verbinski a vu les choses en grand. Dans l'aventure que vous suivrez, il y aura d’authentiques pirates qui feront peur et seront répugnants, il y aura des cascades, des duels spectaculaires à l’ancienne, et en même temps, de l'humour.
Toute l’équipe du film c’est amusée pendant le tournage, VOUS allez vous amuser pendant toute la durée du visionnage. Si comme moi, vous êtes un fan passionné par l’attraction Pirates Of The Caribbean et que son adaptation filmique, vous l’attendiez avec impatience en espérant assister à un spectacle de qualité, vous allez être servi. Gore Verbinski et toute son équipe ont été minutieux, Disney a pour une fois prit des risques, offrant à ses fans un film où l’on voit des personnages horribles et quelques gouttes de sang. Rien de choquant, vous êtes ici pour vous amuser du début à la fin, vivre une nouvelle expérience cinématographique.
Longtemps qu’un film de ce genre n’avait été fait. Dans Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl, on vous propose de vivre une aventure originale avec tout un tas de personnages que l’on ne pensait pas suivre. Difficile de se tromper. Johnny Depp, Orlando Bloom, Geoffrey Rush, Keira Knightley :
• Un pirate rebelle, immature, égocentrique à la moralité douteuse malgré son coté loyal, buveur de rhum, séducteur invétéré appréciant la liberté que lui apporte sa vie de boucanier,
• Un jeune forgeron aux allures de chevalier pur et innocent, embarqué dans un univers qu’il déteste par-dessus tout pour sauver la femme dont il est éperdument amoureux mais hélas promise à un autre homme,
• Un pirate redoutable, riche et puissant, maudit par une terrible malédiction,
• Une jolie fille du 18ème siècle issue de la haute société britannique, amenée à passer de la fille sage à une guerrière bad ass.
Pourquoi Jack Sparrow est l’un des meilleurs rôles de Johnny Depp et pourquoi vous allez l’adorer ?
Parce que Johnny Depp ne joue pas le rôle de Jack Sparrow. De la même manière qu’Edward aux mains d’argent, Willy Wonka, Ed Wood, Le Chapelier Fou et tant d’autres, Johnny Depp n’est plus, appelez-le Jack Sparrow, son autre identité.
Parce que Jack Sparrow est unique en son genre. Sans lui, la franchise Pirates des Caraïbes n’aurait pas lieu d’exister. Pas de navire, pas d’équipage, un compas n’indiquant plus le nord et une épée à la lame rouillée, Jack est maudit, dans tous les sens du terme. Pitoyable pirate…ou pas. Look et voix ténébreuse calquée sur le chanteur Keith Richards, gestuelle maniérée, langage élégant et mimiques empruntés à Pépé le putois. Une combinaison originale. A vous donner envie d'être un pirate.
Parce que ce pirate au look de vieux rockeur aux yeux charbonneux fait parti de ses marginaux libres de dire, de faire ce qu’ils veulent, quand ils le veulent. Il est constamment saoul, il est prétentieux, désobligeant vis-à-vis de n’importe quelle personne, et ça, nous, humains beaucoup trop disciplinés obéissants à toutes les règles/lois et respectant personnes et environnement alors que parfois, on ne le devrait pas, on aime.
Parce que pour la première fois de l’histoire de Disney, un personnage pas comme les autres trouve sa place dans l'univers exemplaire des princes et princesses et brise à lui seul les conventions. Jack n’est ni un héros, ni un vilain, il est entre les deux, capable d’être loyal et d’un coup d’un seul, vous trahir. Imprévisible, roi des manipulateurs, c’est un adepte de la répartie, technique lui étant quotidiennement d’un grand secours pour se sortir de tout un tas d’embrouilles puisque la Terre entière lui en veut. Mais sous ses airs de bad boy, se cache une âme d’enfant accentuée par un coté humoristique cassant son image. Grimaces inclues dans le pack. Jack, il est immature, égoïste, et surtout très maladroit, ce qui nous rappelle ses personnages de cartoons se sortant de bons nombres de dangers grâce à leur maladresse. Un anti-héros bad Ass drôle malgré lui? Preuve en est. Un personnage cool aussi malhonnête qu’hilarant qu’on se surprend à admirer ? Inédit.
Mesdames, Mesdemoiselles, qui choisirez-vous ? Le pirate Bad Boy ou l’apprenti pirates un peu cucul sur les bords mais sexy ?
Garde 1 : Halte ! Éloigne-toi de là, tu n’as pas l’autorisation de
monter à bord de ce navire. Jack : J’ai pas pu résister ! C’est un
superbe bateau... navire ! Garde 1 : Comment tu t’appelles ? Jack :
Smith... ou Smitty pour les intimes. Garde 1 : Et qu’êtes vous venus
faire à Port Royal, Monsieur Smith ? Garde 2 : Et pas d’entourloupe !
Jack : Très bien, autant avouer... J’ai l’intention de réquisitionner
un de ces bâtiments, de trouver des matelots à Tortuga et de piller,
voler et saccager comme un forban sans âme et sans cœur. Garde 2 :
J’ai dit pas d’entourloupe ! Garde 1 : Il dit la vérité j’en suis
sûr. Garde 2 : S’il disait la vérité, jamais il nous l’aurait dit.
Jack : Sauf s’il savait que vous refuseriez de le croire, même s’il
avouait tout.
Le mot épique a un nouveau nom : Pirates des Caraïbes
L’histoire de ce premier opus de Pirates des Caraïbes, on ne sait pas ce qui va se passer et qui va profiter de qui. Parce que oui, dans ce film, aucun personnage n’est à l’abri d’une trahison. Maudits pirates ! Avec son introduction, vous savez tout de suite dans quoi vous mettez les pieds: un chef d'œuvre. L'ambiance, l'univers, la caméra parfaitement maitrisée, le rythme, les décors et costumes d’époques authentiques, le charisme de Johnny Depp et sa répartie légendaire, les scènes d'action épiques, le tout, accentué par l'une des meilleures bandes originales du cinéma et l'un des meilleurs thèmes musicaux pour un héros de film.
Bo Pirates des Caraibes La malédiction du Black Pearl
Hans Zimmer n’a de cesse d’offrir des friandises à nos oreilles. Vous pouvez rajouter la BO de ce film dans votre liste de musiques vous collant des frissons. Pas étonnant que ce film ait eu droit à un ciné-concert. Vous la sentirez l’immersion dans cet univers tropical où l’on transpire à grosses gouttes, où l’on a chaud et soif. Pour un peu, tant qu’à s’immerger dans l’univers, ne nous manquerait plus qu’à opter pour un costume d’époque pour regarder le long métrage. Au passage, vous vous prendrez au jeu de la fourberie de Jack Sparrow et comprendrez pourquoi il a obtenu son statut d’idole des jeunes.
Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl, est magique, incitant son spectateur à laisser aller son imagination pour profiter pleinement de ce qu’il a à lui raconter. Un cinéphile cherche toujours à vivre une autre vie et avoir des sensations fortes à travers les œuvres qu’il découvre. Pirates des Caraïbes joue les généreux et exauce son souhait. Jamais on n'avait pris autant plaisir à suivre une histoire de pirates riche en rebondissements nous plongeant dans un univers surnaturel où ce qui était mort revient à la vie. Et dire que Disney est derrière tout ça.
Commencez à croire aux histoires de fantômes, Mademoiselle Turner...
vous en vivez une !
Au final, combien contre ce film ? J’entends six ? Va pour six. Six bouteilles de rhum ! J’aurai préféré de l’or, mais je m’en contenterai. Des pirates effrayants, un dosage dérision/terreur/fascination surprenant, des combats de duellistes, batailles navales et fusillades épiques soulignés par une des bandes originales les plus épiques de l’histoire du cinéma, une intrigue simple mais riche, des personnages mémorables, un Johnny Depp hilarant et magistral, Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl, une aventure immersive complètement folle et spectaculaire rendant un vibrant hommage à son attraction et aux films sur la piraterie. Un petit bijou à ranger aux cotés de Jurassic Park et autres Indiana Jones.