J'étais pas sur de pondre un bavard sur ce cinquième opus de la célèbre saga des Pirates des Caraïbes mais j'ai finalement lâché l'espoir de renoncer.
Si La Malédiction du Black Pearl était un film d'aventure original et plaisant, c'est clairement avec Le Secret du coffre maudit et Jusqu'au bout du monde que j'avais pris mon pied. Le pirate décontracté et surtout déconcentré, est un personnage qui aura marqué le grand écran, fun, jouissif, drôle, et tendre... parfois.
Ça restait une trilogie fort divertissante et plutôt marquante, puis est venu La Fontaine de Jouvence, non pas que je ne l'ai pas apprécié, car je suis rarement du genre à cracher sur un divertissement où je passe au moins du bon temps, mais il est loin d'être aussi mémorable que les précédents, me faudrait le revoir d'ailleurs. Du coup forcément après cette baisse de régime, comme un sentiment de l'épisode de trop, il était tout de même agréable de voir que six ans après un nouvel opus allait pointer le bout de son épée.
Après avoir bouffé le teaser au cinéma au moins une dizaine de fois, j'ai enfin pu poser mon fessier devant le reste du métrage. Et évidement ce n'est pas sans défaut que cette Vengeance de Salazar se ramène. Malgré de nombreuses scènes spectaculaires, on sent comme un léger manque de magie, comme si c'était énorme mais un peu creux. Depp en fait peut être un peu trop avec ce personnage deja très caricaturé à la base mais c'est tout de même plaisant de le retrouver. Le scénario n'est pas sans facilités, au contraire, mais c'est un film grand public, d'aventure qui plus est, donc ce n'est pas ce qui me touchera le plus. Seul le final nian nian est peut être dommageable mais si peu évitable en même temps, ça passe je dirais.
Ce n'est en somme pas parfaitement que ce retour est fait, cependant l'aventure est fraîche, agréable, l'humour n'est pas aussi fouillé qu'une bosse de poule mais ça marche assez pour ne pas chier dessus. Et la mythologie de la saga ramasse encore un beau morceau avec cette histoire de trident, cette eau qui se sépare, ou encore cette île aux étoiles.
Johnny Depp en tête comme toujours dans ses bottes et sous son tricorne, assez intéressant d'ailleurs durant le flashback de découvrir d'où lui vient son attirail. S'il n'est pas dans sa prestation la plus fine, ça reste le grand Jack Sparrow bordel de foin !
Javier Bardem s'incruste pour taper le méchant, assez classe et sombre, sympa d'imaginer que sa femme jouait à coté de son ennemi six ans avant dans l'opus précédent.
Brenton Thwaites qui a failli se faire manger le cul par un requin mort, scène très efficace au passage, se retrouve dans la peau du fils Turner et il y est bien, très bien même. Aux cotés de la mignonne "sorcière" Kaya Scodelario. Quand à Orlando Bloom je n'ai jamais été un grand fan de lui dans cette saga, et là il ne vient qu'à des moments malheureusement clichés qui ne sont pas les plus intéressants, tout comme Keira Knightley qui court dans la plaine en mode Ingalls.
Le géant Stephen Graham est ici un peu trop rabaissé mais c'est cool de le voir, sympa de voir également Golshifteh Farahni. Puis ce bon vieux Geoffrey Rush toujours entre deux trahisons, on en découvre un peu plus sur son personnage également même si ce n'est pas très surprenant.
En bref, si ce n'est pas le volet le plus riche, le mieux réalisé, le plus jouissif, le plus surprenant, et bien ça reste un divertissement très plaisant qui se regarde sans mal, qui nous promet même un sixième film avec cette scène post-générique étrange, que je prendrais volontiers si je passe un moment ne serait-ce que plaisant.