Un remake de very bad things 20 ans après avec des filles, sans vraiment d'idée novatrice. On perd complètement l'humour noir. En plus c'est vraiment pas marrant ce truc, peu de gags sympas, en général ils sont de la fille de Ghostbuster (la blonde qui se fait passer pour australienne Kate Mckinnon). La fille ronde (Jullian Bell) en fait trop et les autres ne sont jamais marrantes. Il y a une récurrence lourde de blagues sur la coke et le pénis, franchement si c'est pour critiquer le côté scato des films gras pour mec et revendiquer une touche féministe, c'est stupide de faire la même chose. L'image de l'homme renvoyée par ce film est juste terrible, que des potiches, des tocards et des mecs émasculés. Bref, exactement ce que les féministes reprochaient aux films habituels sur l'image de la femme.
Et sinon montrer des filles on sait que ça fait vendre et que ça fait partie des raisons pour qu'on assiste à ce "naufrage" actuel des remakes à base de filles. Par fille on entend bien sûr sex appeal. Et là ça reste bien gentillet, les deux lesbiennes (Kravitz et Glazer) on n'en voit pas un bout, la ronde frustrée IRL elle baise comme elle veut, la frustration sexuelle c'est une histoire de mecs, une fille qui veut baiser et qui n'est pas très hideuse -et c'est très loin d'être son cas- elle trouve toujours quelqu'un de partant, ça entretient justement ce que les féministes habituellement décrient sur l'image qu'Hollywood renvoie aux femmes sur l'attractivité de leur corps. Du coup son comportement ne colle pas et en particulier qu'elle saute sur le stip teaseur et déclenche l'histoire. En boîte, au resto... personne ne les drague ! Scarlett Johansson réussit le tour de force de faire une scène de douche -un truc souvent décrié par les féministes- sans en montrer un bout, puis une scène de "découverte de ce qui est sous le peignoir" sans rien montrer et en traitant le mec en face de pervers alors que 99.9999% des mecs hétéros auraient regardé, c'est un réflexe inconscient. Les deux seuls trucs vaguement sexuels c'est l'australienne qui se frotte sur un mort et le plan à trois avec la granny demi Moore où on voit au mieux trois secondes les jambes de Zoé Kravitz. D'ailleurs si on l'a choisi elle pour cette scène plutôt que l'actrice titre c'est parce que la réalisation a bien conscience d'un problème, le glamour et le stupre ruisselant est censé être incarné par miss Johansson, on fait bien remarquer à plusieurs reprises qu'elle vaut 20/10. Sauf qu'en réalité elle est bien moins attirante sexuellement que les autres, la ronde mise à part, et encore... Sur la scène de flashback avec le bière pong, je préfère la ronde. Le truc classique que je dénonçais ici https://www.senscritique.com/liste/Les_actrices_qu_on_nous_presente_comme_sex_symbol_mais_qui_e/794456