Pac-Man, Centipede, Donkey Kong, Tetris, Galaga, tous ces bons vieux jeux en pixel ont attiré un grand nombre de gamers dans les salles d’arcade pendant les années 80. Le début du long-métrage dévoile même des images sérieuses de ce genre manifestation ludique, où les jeunes se précipitaient vers chaque machine disponible ou faisaient la queue pour au moins jouer une partie. J’avoue en avoir pas mal joué pendant ma jeunesse avant que je passe définitivement à la PS4 mais ça m’arrive encore d’en jouer, on peut toujours en trouver dans des grandes salles de jeux vidéo ou d'arcade en ville. Revoir des bons vieux jeux pixelisés en vrai, comme une menace pour la Terre, dans une dimension bien plus grande que celle d’un simple écran d’une borne d’arcade et dans une production cinématographique était une envie incroyablement irrésistible pour moi, impossible de rater ce film, il fallait que je le visionne dans une salle de cinéma.
Ce genre de projet n’est pas sorti de la tête des producteurs, c’est un projet qui est inspiré du court-métrage Pixels, réalisé par Patrick Jean, un artiste français spécialisé dans la réalisation de courts-métrages. Avec le soutien de ce dernier en tant que scénariste, les studios Columbia Pictures reprennent l’idée de base du court-métrage éponyme et réalisent une production visant plus les principes des jeux vidéo comme les trois vies pendant une partie ou la copie des jeux vidéo dans un contexte plus réel, plus dangereux et plus démentiel. Réalisateur des deux premiers Harry Potter, Chris Columbus fut désigné pour réaliser le film en tant que metteur en scène, cinéaste qui n’a pas brillé avec son précédent long-métrage Percy Jackson : Le Voleur de foudre mais qui nous a bel et bien convaincu de son potentiel dans l'humour familial en réalisant quelques comédies distrayantes à regarder comme Madame Doubtfire ou Maman, j'ai raté l'avion.
Pas d’inquiétude à propos de l'artiste, je savais qu’il serait capable de faire quelque chose de correct et il tenait un sujet où il avait beaucoup de choses à exploiter, ce n’est pas les idées qu’il manquait pour réaliser un film bourré de références des jeux vidéo des années 80. Et comme l’humour a toujours fait partie de la base de ses films, c’était tout à fait évident qu’on allait trouver cet aspect des choses, bien que j’aurais préféré un ton un peu plus sérieux et une production moins alimentée par un humour américain à deux balles. N’ayant pas vu un grand nombre de films avec lui, Adam Sanders limite raisonnablement ses répliques lourdingues et ne joue pas trop les imbéciles heureux comme il fait d’habitude dans ses productions, il rentre bien dans le contexte du long-métrage, comme tout le reste du casting.
De toute manière, ce n’est pas le casting qui nous intéressait le plus, c’est surtout comment les scénaristes et les producteurs allaient transporter les jeux d’arcade dans le monde réel et en ce qui me concerne, je trouve que c’est bien réussi dans l’ensemble. Le long-métrage est truffé de très bonnes scènes mouvementées, il y a de l’originalité et un respect évident des jeux d’arcade, avec des trouvailles assez cocasses comme la rencontre insolite entre le créateur de Pac-Man et sa création ambulante ou la partie finale de Donkey Kong, mise en avant par le super morceau enchanteur We Will Rock You de Queens. Au niveau des scènes effets spéciaux, je n'ai rien à reprocher à l'équipe technique.
La traduction des pixels en petits cubes est soignée, le changement d’un objet en réel en pixel est bien imaginé et on assiste à une invasion urbaine inimaginable et agitée de tous les jeux d’arcade sur la Grosse Pomme. Sur tout le reste, le long-métrage est bien conçu avec un montage précis, un rythme qui tient la route, seul l’humour ne marche très bien, trop vulgaire et grotesque pour en rire mais cela n’est pas un élément dérangeant pour visionner le film jusqu’au bout, cela reste un spectacle réjouissant à visionner, débile mais réjouissant. 7/10
- Ok ! Je t’ai perdu à mi-chemin, pourquoi Madonna voudrait prendre notre planète ?
- Ces imbéciles d’extraterrestres pensent que le film que la NASA a envoyé dans l’espace, où on nous voit jouer en 1982 était une déclaration de guerre.
- Une guerre intergalactique monsieur le président, n’est-ce pas débile ? N’est-ce pas inimaginable ?