Carlo et son demi-frère (noir, c'est plus drôle sans doute)sont pizzaiolos sont sur une plage, par ailleurs peuplée de jeunes beautés avec ou sans maillot, ce qui ne peut nuire à une comédie (très) populaire. Entre autres frasques crétines, Carlo -Aldo Maccione fait aussi le surveillant de baignade avec un hideux bonnet jaune ou enseigne la gymnastique en collants roses à des jolies filles...
Non seulement, c'est confondant de bêtise et de désinvolture mais, en plus, il n'y a pas l'ombre d'une histoire. Et on se demande bien de quelle imagination puérile peuvent provenir les gags et les pitreries stupides que Maccione, livré à lui-même comme souvent, exécute. En émule d'un Philippe Clair, Christian Gion donne dans le pire de la comédie franchouillarde, et c'est peut-être en admirateur de "Si tu vas à Rio tu meurs" que Gion trouve judicieux d'affubler le personnage de Maccione
d'un sosie, un sanguinaire dictateur sud-américain en visite sur la Côte d'Azur...
Les déambulations de l'un et de l'autre, évidemment intervertis et confondus, forment une intrigue sans queue ni tête, avec quiproquos et seconds rôles d'une rare imbécillité.
Encore une fois, la question n'est pas de savoir si Aldo Maccione a un talent comique mais de comprendre pourquoi aucun de ses personnages n'est construit ou élaboré avec un minimum d'ambition.