Meilleur cinéaste de l'époque franquiste, Berlanga faisait passer ses messages en contrebande par le biais de la comédie noire (aussi corsée que l'italienne). Ici, les riches familles d'un petit village accueillent le soir de Pâques les plus pauvres de leurs concitoyens, pour dîner. Cynisme et dialogues croustillants sont au menu. Une critique féroce du régime, si subtile que la censure n'y vit que du feu (?). Le film fut nommé à l'Oscar du meilleur film étranger, l'année où Bergman l'emporta avec A travers le miroir.