Pour ceux qui comme moi aiment "les gens qui doutent, ceux qui disent et qui se contredisent, et sans se dénoncer"
Oui je comprends qu'on puisse reprocher des tonnes de choses à Honoré, que ce récit très littéraire bourré de références puisse donner des boutons (Un conseil alors : n'allez surtout pas voir "Mes provinciales" de Civeyrac), que cette mise en scène ultra-chorégraphiée finisse par agacer, que cette "élégance à la française" passe pour du maniérisme, que le manque de consistance d'un Jacques frustre...
Mais au bout du compte toutes ces raisons de s'énerver m'ont enveloppé, je suis rentré dans cette histoire d'amour en douceur, j'ai été ému que quelqu'un vienne me reparler des parties de cache-cache de mes 20 ans sans verser dans la nostalgie ringarde, voir ou entendre Massive Attack, Guibert, les Cocteau Twins, Ride, Koltès, les Cowboy Junkies, les Sundays, Carax, les Prefab Sprout m'a fait chavirer, qu'Honoré ose l'ellipse où tant d'autres iraient chercher le pathos encore et encore m'a renversé.
Et je vais vous faire un aveu, ça n'arrive pas tous les jours de danser dans une salle de cinéma parce que vous êtes incapable de résister à un "Pump Up The Volume"
NB : Vincent Lacoste et Denis Podalydès sont définitivement des génies, et là-dessus, pas le moindre doute.