Le premier Planes n'est même pas encore sorti en salles que la production de sa suite a déjà commencé depuis belle lurette. DisneyToon Studios croient avoir trouvé leur nouvelle poule aux oeufs d'or et considèrent qu'ils peuvent continuer à financer leurs films avant même de percevoir les recettes. Cette erreur va leur coûter très cher.
Si le public s'est effectivement fait avoir avec le premier film, il n'est plus aussi crédule qu'à l'époque des suites Disney et ne se déplacera pas en masse pour se refaire pigeonner. En même temps, comment prendre le projet au sérieux alors qu'il sort seulement 9 mois après le premier?
Les gens ne peuvent déjà plus supporter l'univers de Cars alors pas question que la boite violeuse leur vole leur argent une deuxième fois.
DisneyToon Studios paient leur fainéantise et se voient contraints de licencier 1/4 de leur personnel suite aux recettes décevantes de Planes 2 (100 millions de $ de moins que le premier film dans le monde).
Je m'attendais donc tout logiquement à lui vomir à la gueule comme j'ai vomi à la gueule du premier spin-off mais pourtant... Le visionnage n'a pas été aussi désagréable que prévu.
Par rapport au peu que j'en attendais, je ne me suis finalement pas si ennuyé que ça. Ce miracle n'a pourtant qu'une explication logique: Là où Planes était un plagiat de Cars 2, Planes 2 est un plagiat de Cars. Donc forcément, j'ai trouvé ça plus divertissant.
Dans les grandes lignes, l'histoire est la même. Suite à un fâcheux accident, le héros de cette aventure se retrouve à veiller sur un espace très éloigné des courses et des grandes villes où il est aidé par des résidents hauts en couleur et un vieil expert au passé troublé. C'est exactement la même intrigue mais camouflée.
Je sais que ce n'est pas très objectif de juger le film par rapport à la qualité du plagiat mais Eh! Il ne faut attendre que ça de cette franchise.
Même si pour être honnête, Planes 2 apporte quelques nouveautés appréciables. Premièrement, il met en avant les valeurs des gardes-forestiers et des soldats du feu sur les espaces naturels. C'est quelque chose que nous n'avons effectivement jamais vu dans l'univers de Cars.
Et ces interventions ne sont pas désagréables à suivre, l'animation étant meilleure que dans le premier film. Cela peut s'expliquer par le peu de véhicules présents durant l'histoire. Les environnements sont ainsi plus détaillés et travaillés.
Le décor est d'ailleurs un des points forts du film. Comme Radiator Spring, l'ambiance générale est plus apaisante et chaleureuse que sur une piste de course ce qui m'enchante particulièrement. Le Parc National de Criston Peak est sans conteste l'élément le plus réussi du long-métrage. Une bonne idée qu'a eu là Robert Ganaways.
Pour le reste, je pense que tout le monde a compris que ça ne vole pas super haut. Sans être aussi mauvais que le premier Planes, le scénario n'apporte finalement rien au personnage de Dusty, ce dernier n'évoluant pas à cause d'un Deus Ex-Machina tout simplement honteux et faisant ramener le héros à la case-départ.
Dommage, l'univers des pompiers du ciel étant bien plus intéressant à explorer que celui des avions de course. Et ce malgré des personnages stéréotypés au possible et une progression de l'histoire sans la moindre once d'originalité. L'humour est par contre aussi chiant que dans le premier film. Juste des personnages qui font n'importe quoi et de longs moments silencieux en attendant (espérant oui) que le spectateur rigole. Désolé, c'est raté.
Mais malgré ça, Planes 2 n'est pas un si mauvais divertissement. Il saura divertir les enfants durant une petite heure et a le mérite, derrière ses aspects copieurs de Cars, de proposer un nouvel environnement qui apporte au film un petit charme. Mais les spectateurs ne chercheront pas à le découvrir par eux-même et bouderont le film. Ce qui n'est pas plus mal car on a ainsi évité un Planes 3 et d'autres franchises spin-off. Mais bon au moins, la (courte) saga se termine sur une note entre le moyen et le correct. C'est déjà bon à prendre vu le studio et la franchise non?