Plankton
Plankton

Film de Alvaro Passeri (1994)

C’est mal réalisé, mal monté, mal joué (...) tellement foutraque & bordélique que ça en devient drôl

Cinq adolescents dans un bateau pneumatique se retrouvent bloqués en pleine mer pendant une tempête. Heureusement pour eux, au beau milieu de l’océan, ils tombent sur un yacht et parviennent à s’y réfugier. Il semblerait que ce yacht héberge un étrange et mystérieux laboratoire et que tous les occupants ont disparus…


Premier long-métrage pour Alvaro Passeri qui semble s’être très largement inspiré du nanar Le Clandestin (1988) de Greydon Clark (où des jeunes se retrouvaient attaqués sur un bateau par un chat échappé d’un laboratoire). Dans Plankton (1994), aussi appelé "Creatures from the Abyss", le groupe de jeunes se retrouve eux aussi attaqué, non pas par un matou mais par des poissons mutants ! On apprend au fil de l’histoire que suite à des déchets nucléaires, tout le plancton a été infecté et par conséquence, c’est l’ensemble de la chaîne alimentaire qui subit le même sort (les poissons qui s’en nourrissent et les humains qui mangent ces derniers, CQFD).


On est clairement devant une Série B low-cost (250 milles $) et cela s’en ressent constamment tout au long du film (lui conférant il faut bien l’admettre, un certain charme). Ce premier film nous réserve bon nombre de surprises, à commencer par les nombreux plans en POV (du point de vue des poissons !), rendant les scènes encore plus WTF car certains plans défient la gravité et donc toute logique. Alvaro Passeri ne se laisse pas abattre par son manque de budget et va recourir à différentes techniques pour mettre en scènes ses poissons (volants) carnassiers. Ainsi, on y retrouve de la stop-motion, des animatronics et des grotesques CGI dignes du nanar Birdemic: Shock and Terror (2010).


Bien évidemment, les acteurs jouent tous plus ou moins mal et nous offrent ainsi des séquences mémorables,


entre la gerbe jaunâtre dans la salle de bain, la scène de coït où le mec se transforme en je-ne-sais-quoi avec des tentacules qui lui poussent dans le dos, l’espèce de monstre "sentai" qui sort tout droit du cul d’une des filles (mi-poisson, mi-écrevisse), sans oublier, la nana qui accouche d’œufs de lompe…


Le film ne cesse de nous surprendre, repoussant sans cesse les limites du grand n’importe quoi, à l’image d’une production Troma. C’est mal fait, mal réalisé, mal monté, mal joué, mais l’ensemble s’avère tellement foutraque et bordélique que cela en devient drôle.


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le 6 févr. 2021

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