En Italie, pays de la pizzeria, on peut juger de la qualité d'une pizzeria à sa Calzone. La Calzone n'est pas une pizza facile à préparez, croyez moi ! Bien au contraire. Pour ceux qui ne sont pas friand de gastronomie, la Calzone consiste en une pâte à pizza qui doit être à la fois épaisse sur les cotés et fine au centre, le travail du matériau de base, la pâte, est donc primordial.
De plus, avant de refermer la pâte on ajoute de la garniture, cette dernière variant selon les recettes, donnant une touche personnelle mais bien souvent on retrouve le trio base tomate, jambon fumé et mozzarella. Le jambon cuit à l'étouffée donne une autre saveur que si ils avaient été cuit directement sur la pizza, c'est le deuxième élément clé pour faire une bonne calzone.
Pour finir, la cuisson. Pas assez cuite, c'est raté, trop cuit, c'est raté.
Le film commence avec le travail de la pâte. On à des acteurs convaincants, et c'est une histoire vraie. Pas mal, pâte de base de qualité suppérieure, beau travail de pétrissage et affinage.
Les cotés épais sont une réussite. Creusons et affinons le milieu.
Des plans inutilement longs, la pâte s'étire trop, ça part mal. Le pizzaïolo tente un remplissage de force avec les scènes du train. La pâte est trouée au milieu, merde.
On ajoute alors la base sauce tomate histoire de cacher le désastre : un minimum de violence pour garder en haleine. ça passe, joli rattrapage de la part de notre pizzaïolo.
Il est en confiance et prépare ces ingrédients quand tout à coup..... une scène de une minutes trente d'un gars en train de chier. C'est inutile, ça n'aide pas ni ne sert au matériau de base, n'as pas sa place ici, oui, ce sont bel et bien les champignons.
Vite cachons les sous ce doux jambons. Le jambon fait office de garniture prédominante, c'est un peu l'environnement de la Calzone, ici on nous présente des adultes qui ne font rien, en insistant sur ce fait. Le jambon est donc de qualité. Non attendez, il luit de manière étrange... le jambon est perrimé car non recevable, date limite de crédibilité dépassé. Les adultes ne sont pas des héros, les adultes ont comme tout le monde un sens de conservation dans un monde ou un coup de couteau est si vite arrivé.
En parlant de coup de couteau voici venir la mozzarella. La mozzarella c'est la touche de fraicheur, le coté doux et onctueux qui permet de savourer chaque bouchée. Mince, pas de bol pour le pizzaïolo, il ne possède pas de mozzarella, sa calzone serra donc fade, et très longue à déguster, on subira l'assaut répété d'un jambon dépassé, accompagné de champignons non désiré.
Ok, tout n'est pas perdu, il reste la cuisson. Le pizzaïolo s'y connait par contre, ils nous le montre ! la scène dans le bus de l'agression, les 100 pompes, le moment ou la trame narrative bascule pour faire passer les " honnêtes voleurs " pour des ripoux manipulateurs... Le film reste très réaliste sur toute sa durée, donc une technique de cuisson continue, pas de problème mais nan aaah à cause du fait qu'il ait trop tiré la pâte en longueur elle crame au milieu.
Passons au dressage, la Calzone est brûlée, la cuisson à du être arrêté un peu trôt tôt et ça à dégonflé. Il faut trouver une manière de vendre ça quand même au client.
On adopte la technique dite " de la morale sociale " avec des plans symboliques telle que des mecs déguisés en natif américain savourant un McDo, les contrôleurs de tickets et autres péripéties pour rallonger.
Présentation du plat au client : La Calzone est moche visuellement parlant : des bouts sans garnitures, un peu humide à cause des champignons, ça gâche le visuel et en plus ya un trou et c'est cramé.
Le client peut déjà retirer une partie de sa Calzone qui est juste imbouffable.
On ouvre pour voir l'intérieur : Les champignons, bien qu'insignifiant, on fait baigner le jambon dans un jus pas ragoûtant du tout, ces derniers on donc moins bon goût, du fait d'une cuisson difficile. La sauce tomate s'est décollé de la pâte au lieu de s'y imprégner.
La dégustation commence. Le manque de mozzarella se fait ressentir, aucune douceur et pourtant aucun caractère non plus, le tout est fade, chaque bouchée est un supplice.
Le client partira sans payer, et changera de restaurant.
La calzone se dégonfle lentement sur la table.
Alors que vous franchissez le suil et partez le pizzaïolo balance une gueulante avec une scène de 4 longues minutes avec deux social justice warrior aveugle débattant du bien fondé de l'action des deux qui ont aidés le garçon à récupérer son portable.
Le pizzaïolo possédait donc de la mozzarella, mais il vient juste de la retrouver dans un vieux placard. Trop tard.
Le pizzaïolo crache à la gueule du client en lui disant à peu près ces mots : " t'aime pas ma cuisine m'en fiche, de toute façon t'est pas assez intelligent pour l'apprécier hé ducon !. "