Rembobinage

Si on m'avait dit que l'un de mes films préférés 2020 avait Max Boublil à l'affiche et était réalisé par le type qui a fait Les gamins et Robin des bois avec ce même Max Boublil, je n'aurais pas pu y croire. Et pourtant.

Le concept de Play est très simple, on va assister à la vie d'un trentenaire qui a filmé énormément de choses depuis sa tendre enfance et ça va forcément raisonner en nous parce que le pouvoir de la nostalgie est très balaise. Mais je l'avoue, je ne m'attendais pas à me faire autant avoir.

Les reconstitutions des années 90 et du début des années 2000 sont très soignées et le choix des acteurs pour représenter les mêmes personnages à différents âges et judicieux. Alors bon c'est pas magique non plus, on sait bien que quand Max Boublil joue un type de 24 ans ou quand Alain Chabat avec une couche de maquillage et des cheveux noirs nous fait croire qu'il a 25 ans de moins on est face à un film, mais globalement ça fait bien illusion.

La qualité de l'image et les ratios sont assez fidèles à la réalité des différentes générations de camescopes et plus récemment aux caméras de smartphones. Et comme les personnages vivent des trucs qu'on a tous un peu vécu (les soirées avec les copains, les conneries, un proche qui a des soucis de santé), y'a des chansons qu'on connait par coeur dans ce film, mais c'est étrangement très émouvant alors que sur le papier c'est facile tout ça. Comment un réalisateur comme ça a réussi à presque me faire chialer sur Wonderwall d'Oasis ? Même Dolan n'a pas réussi.

Ça m'apprendra à me méfier de mauvaises impressions qu'un film peut donner au premier abord, là à chaud j'ai juste trouvé le film très beau. J'aurai peut-être un avis très différent dans plusieurs années mais seul le temps me le dira.