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Un film composé d'une succession de tranches de vie immortalisées avec un caméscope par le protagoniste, à partir de ses 13 ans et pendant un quart de siècle. Une sorte de journal intime filmé en quelque sorte. Des moments intimes avec un cadre esthétique et quelques événements historiques en toile de fond (par exemple, la tempête de 1999, la finale Coupe du monde de 1998, qui a été fêtée plus longuement et avec plus de joie que celle de 2018 ; par contre, pas d'évocations de grosses tragédies terroristes comme le 11 septembre, Charlie Hebdo, le Bataclan ou Nice !) qui forment une madeleine de Proust pour des vieux, comme moi, qui ont vécu les années 1990.
Les scènes d'adolescences et des toutes premières années d'adultes touchent par leur authenticité, par l'impression qu'a le spectateur que je suis d'avoir vécu des choses similaires aux mêmes âges. Et les jeunes comédiens assurent dans cette partie (je n'ai même pas perçu les changements dans le casting après le passage des 16 ans, tellement ils sont tous ressemblants et, ai-je envie de dire, homogènes, mais dans le meilleur sens du terme !). C'est du travail d'orfèvre que ce soit pour son côté visuel, qui est celui amateur de la décennie que j'ai évoquée précédemment et du début du millénaire suivant, que pour la reconstitution (les décors et les objets, chapeau !). Si le reste avait été au même niveau, j'aurais crié à la belle réussite.
Ben oui, parce que, déjà, les dernières minutes souffrent d'aller un peu vers la fin ultra-stéréotypée de la comédie romantique, le genre sans la moindre once de subtilité et de vérité. Et puis surtout parce que les acteurs adultes ne sont pas à la hauteur, sauf Noémie Lvovsky (émouvante, pour le coup pendant toutes les époques, dans le rôle de la mère du personnage principal !) et la sublime Alice Isaaz (de laquelle je n'avouerai jamais que je suis amoureux, même sous la torture !) apportant une fraîcheur ô combien bienvenue. Je t'aime, Alice (ah merde, je l'ai avoué !).
Déjà, du côté de ceux qui jouent les potes à partir de 20 ans, ça manque totalement de charisme. Ensuite, comme l'avait déjà montré malheureusement Les Gamins du même réalisateur, Max Boublil est un mauvais acteur. Il n'est pas drôle. Il est juste relou. Et pas genre drôle dans le rôle du relou, non, juste relou-relou quoi. À chaque fois que je le vois, il m'agace. Et c'est dommage parce que son personnage avait tout pour être attachant sur le papier (j'ai détesté malgré tout la scène de la saoulerie lors de l'anniversaire de la gamine, c'est beaucoup trop irresponsable, même pour un con égocentrique n'ayant pas grandi mentalement !), même si c'est un con égocentrique, n'ayant pas grandi mentalement, qui, à force de filmer le monde, n'a pas été capable, paradoxalement, de vraiment le regarder et qui va passer pendant longtemps, à cause de cela, à côté de son véritable amour . Un bon acteur aurait déchiré dans cette interprétation. De plus, dès le moment où Boublil apparaît, ça vire beaucoup trop dans le potache. Adieu justesse. Il n'apporte rien de bien (du moins, en tant que comédien !).
C'est regrettable tout ça par rapport au potentiel affirmé par la partie avant le passage à l'âge adulte. Et par rapport à la présence d'Alice ❤...
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le 4 juin 2021
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