Tellement chiant qu’on n’a qu’une envie, c’est de se flageller à grands coups de boules de pétanque.

Une sombre histoire de vengeance, agrémenté d’un suicide, d’accents provençal, de cigales qui chantent et de… boules en acier. Pour son premier long-métrage de cinéma Josée Dayan (à qui l’on doit la série télévisée Capitaine Marleau) réalise ici un improbable drame sur fond de pétanque (adapté du roman éponyme de Serge Martina).

Une vengeance exercée par un vieil homme au travers de son petit-fils suite au suicide de son fils Antoine, ruiné par ce jeu. Une immersion sur fond d’accordéon au cœur du sport le plus populaire de la Provence. Un milieu très fermé avec où les intérêts de certains viennent parasiter les parties de jeux de boules, entre les paris occultes des uns et le code d’honneur des autres.

Nul besoin de tergiverser, cet improbable film s’avère redoutablement chiant et insipide. Entre les magouilles et les entourloupes (un fada qui truque le jeu avec des boules bourrées de coton et de mercure) et le côté nihiliste et dépressif qui collent à l’intrigue, ainsi qu’à l’ensemble des personnages.

Au cœur de cette tragique histoire de boulistes, on retrouve Serge Reggiani, Patrick Bouchitey, Olivier Martinez et dans une moindre mesure Bernadette Lafont (le temps d’une courte apparition). D’ailleurs, on aura une pensée pour Martinez qui incarne un gitan gérant d’un stand d'auto-tamponneuses (qui se fait malmener sur la piste, entre les autos et les hommes de main de Bouchitey). Les mecs du sud sont tellement badass qu’ils organisent des tournois en plein cœur d’une carrière du beau milieu de la nuit jusqu’au lever du jour (gavez-vous de Xanax car la partie en question dure près de 10 putains de minutes).

Il y n’a décidément qu’en France que l’on peut accoucher d’un tel film, sur un sujet aussi futile. Tellement chiant qu’à la fin, on n’a qu’une envie, c’est de se flageller à grands coups de boules de pétanque.

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« Ne touche plus à un cheveu du monde de la boule, c'est ça que j'suis venu te dire. »

« Dites, on joue aux boules ou on passe la douane ? »

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