C’est bon. On voit une jaquette innommable avec un tout jeune Rupert Grint toutes dents dehors de naïveté et de bonhomie et on se prend à étouffer un gloussement ou deux sous les regards discrets et circonspects de ses collègues. Et puis, on explose de rire à la lecture du résumé suivant : « Le jeune Patrick Smash voit une solution à ses problèmes de flatulence lorsque l’un de ses amis lui fabrique un pantalon capable de canaliser ses gaz pour le propulser dans les airs. Grâce à cette invention, Patrick va pouvoir donner vie à son rêve : celui de devenir astronaute. » Ce film, on le fantasme et on le fantasme d’autant plus que les retours sont généralement pas bien bons. On le fantasme si bien qu’à la fin seule point la déconfiture avec ses mains moites et son souffle chaud qui accompagne cette horrible phrase susurrée dans le creux de l’oreille « Alors, c’était comment ? Dis-le. »
Voilà, Plein gaz c’est terriblement décevant. Hormis une scène d’accouchement avec un bébé en plastique projeté loin de la matrice, l’alibi des deux estomacs, et bon, bien sûr, deux trois pets matérialisés avec des stries blanches et un effet caméra secouée, on n’écarquille pas tant les yeux que ça. Plein gaz est un film relativement honnête, parfois même assez tendre et beaucoup moins dégueulasse pour les gosses que certaines productions considérées comme plus respectables... Oui même s’il est question de propulser des véhicules avec des prouts.
Jouez au bingo des clichés avec ce film, qui totalise 35 ingrédients
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Personnage > Agissement
Fait un clin d’œil de connivence lourdement appuyé - Drama Queen / King | S’enfuit en courant après un choc émotionnel - Fait le chien (plus ou moins habilement) pour aider quelqu’un à accoucher - Interprétation | Baillement forcé - Stylé | Poignée de mains ridicule
Personnage > Caractéristique
Tope aux vannes nulles de son ami·e - Enfant petit génie - Maladie | Alcoolique - Super pouvoir | Éloquence magistrale
Personnage > Citation
Exprime du soulagement | « Hourra ! » de quartier général
Personnage secondaire
Foule en délire | Concert/manifestation sportive - Grande sœur ado bêcheuse / grand frère ado (un peu) méchant - Petits voyous Disney Channel
Réalisation
Décollage/atterrissage d’un avion filmé de face/de dos - Effet | Trajet qui se matérialise sur une carte - Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite - Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
Réalisation > Accessoire et compagnie
Intelligence artificielle de vaisseau/voix de haut-parleur : commente tout ce qui se passe/repète les consignes/diffuse un message informatif - Stylé | Une de journal apparaissant en tourbillon rapide au centre de l’écran - Tension | Compte à rebours
Réalisation > Audio
Bruit éxagéré | « Cling » qui accompagne un clin d’oeil - Effet | Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc. - Musique | Classique - Voix off | Lecture/écriture d’une lettre
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Comique de répétition - Gag cartoonesque - Pipi, caca, prout - Recours à un plan large pour marquer la puissance d’un cri - Son perçant qui explose un truc en verre
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cliché touristique
Scénario > Élément
Titre du film énoncé dans le film
Scénario > Ficelle scénaristique
Style identique de l’enfance à l’âge adulte
Scénario > Situation
Situation | La prière, c’est sacré
Thème > GI Joe
Agissement | Salut militaire
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte | Coup de poing pouet-pouet
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais