Plus dure sera la chute ( inspiré en partie de la vie du boxeur Primo Carnéra ) est aussi la meilleure oeuvre de Mark Robson. Reprenant la tradition hollywoodienne du film revendicatif, voici une violente dénonciation de la corruption dans le milieu de la boxe Le traitement typique des années 1950 (accents jazzy, décors sordides) confère au film un charme particulier. Le démontage manifestement très documenté des rouages du milieu de la boxe est déjà fascinant en soi, et suffirait à faire de « PLUS DURE SERA LA CHUTE » un grand film. Mais c'est le portrait d’un homme au bord du gouffre qui touche le plus. Le fait que ce soit la dernière apparition de Bogart n’est pas pour rien dans l’émotion que génère cet ultime plan devant sa machine à écrire rédemptrice.Un charme renforcé par l'opposition étonnante entre Humphrey Bogart, hiératique, usé mais irréductible, et Rod Steiger, volubile et gesticulant, modèle de cynisme et de vénalité. Un régal.