Tout le monde semble d'accord : Poetry repose sur les épaules de l'extraordinaire Jeong-hee Yoon. L'actrice interprète une mamy dynamique confrontée à une terrible épreuve : son petit-fils et cinq de ses potes auraient violé et poussé au suicide une "camarade" de collège. Alors qu'on s'attend à ce que la vieille dame s'isole dans l'univers onirique de la poésie, on découvre une femme dotée d'une incroyable force de caractère. En l'absence de la mère du gamin, ce sera à elle de se donner corps et âme pour tenter d'arranger les choses.
J'avais déjà adoré Secret Sunshine, précédent film du réalisateur Chang-dong Lee, et j'ai de nouveau été bluffé. Poetry est vraiment d'une extrême finesse, tantôt léger tantôt cruel, truffé de scènes émotionnellement éprouvantes, de personnages ambigus et de paysages vallonnés sublimes. Une raison de plus de s'intéresser au cinéma coréen tiens...