Course polaire
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Lorsque que je n'aime pas un film que tout le monde a aimé, je me force souvent à le revoir, car je n'ai pas honte de me remettre en question et me dire que je suis peut-être passé a coté du film.
Par contre, quand quelqu'un n'a pas aimé un film que j'ai adoré, là, c'est une autre histoire, ça me rend tristounet vous voyez ?
Parce que ce film n'est pas qu'un film qui met en scène un fou furieux dépressif sous speed qui veut absolument gagner son pari, ce film traite de liberté, de l'évolution de notre monde et de la fin d'une époque.
Il faut l’avouer, l’appréciation que nous nous faisons d’un film est énormément lier aux conditions dans lesquelles on le regarde, que ce soit des conditions mental ou technique.
Je n’aborde pas tous les films de la même manière, il se peut parfois que je lance un film sans avoir forcément l’envie folle de me plonger pleinement dedans, qu’a première vu je ne le prenne pas trop au sérieux, mon attention sera alors bien moins aiguisé durant le visionnage.
C’est plus ou moins ce qui s’est passé avec Point limite zéro, jusque a la scène final, ou le regard et l’expression facial de Kowalski qui, si je peux le dire ainsi, m’ont transcendé et fait remettre tout le film en question. Tout se bousculait dans ma tronche, j’ai remis en arrière 3 ou 4 fois pour analyser la scène qui proposait alors a mon esprit une toute nouvelle perspective philosophique a ce film. Je suis allé lire des analyses du film, et là, je m’en voulais, je m’en voulais d’être passé a coté d’un propos qui me tient particulièrement à cœur, la liberté.
Point limite zéro est un conte, une légende sur un homme qui n’est plus en adéquation morale avec son époque, un homme qui représente un peu le cow-boy moderne et qui tiens a préserver sa part d’individualisme plutôt que de se conformer à cette nouvelle époque, un homme qui se lance un ultime défi, dans ce monde désormais rempli de lois, de restrictions et de gugus en tout genre qui veulent lui barrer la route ou lui causer du tort.
Kowalski refuse les barrières, à bord de sa Dodge blanche tel un chevalier il trace sa propre route, le geste de Kowalski deviens alors une révolte contre l'ordre établi qui oblige a des limitations de vitesse ou à des passages d'état, chose qui ne serait pas arrivée s'il avait été dans l'ouest sauvage au temps des cow-boys.
Kowalski ne voit rien d'autre à part son objectif, Il ne prête tellement aucune attention au reste qu'il sourira à la vue des deux bulldozers mis en travers de la route, ne scrutant que le minuscule espace lumineux entre ces derniers, représentation de sa liberté et de ses principes qu'il accomplira jusqu'au bout.
Kowalski n’est pas pour autant un salaud, "être quelqu'un de bien", avec des valeurs morales juste semble lui tenir particulièrement à cœur au vu des nombreuses scènes ou flash-back qui le prouve.
Voilà pour finir un commentaire YouTube que j'ai trouvé très beau et représentatif de mon ressenti sur la scène final que je pense être une des plus belle de l'histoire :
"Il n'y a pas de scène, disons de fin d'un film qui me "fasse quelque chose" comme celui-ci. Je ne sais même pas comment le décrire, ça me touche juste pour une raison étrange, sûrement les expressions faciales de Kowalski allié a la musique qui pour moi valent mieux que n’importe quel dialogue.
Donc, à chaque fois que je rencontrais une fille, je lui montrais ce film pour voir si ça lui faisait quelque chose, ce n'est jamais arrivé.
J'ai aussi regardé ce film avec mes meilleurs amis et je ne pense pas que cela leur ait fait grand-chose.
Pour faire court : j'adore cette scène, pour moi, c'est une des plus belles et j'espère qu'il y aura des gens qui l’auront ressenti comme moi."
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes La crème des raclures et Plus rien à foutre
Créée
le 7 avr. 2023
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