Polar s'annonce d d'entrée comme un thriller bien déjanté à mis chemin entre Kill Bill pour les interlude d'intro des personnages et des lieux très Pulp Comics, Desperado pour les fusillades et les bastons bien sanguinaires. Référencé très Tarantinesque dans sa présentation, le film n'en garde pas moins une certaine personnalité bien barge et déjanté avec des personnages bigarrés, bizarroïdes qui contraste avec le calme et le mutisme de son (anti)-héros très Eastwoodien qui flingue d'abord et discute après.
Les seconds rôles débordent d'énergie et surjoues de façon jouissive leur personnages et en fin de film on assiste presque à un hommage à The Raid et aux Polar asiatique avec un héros seul contre tous bien frappadingue, loufoque et qui fat couler des hectolitres de sang.
Mads Mikkelsen est assez étonnant dans un rôle qui rappelle un peu Walhalla Rising et survole le métrage avec un charisme iconique qui ajoute du piment à ce polar iconoclaste. Les seconds rôles, comme déja évoqués ne sont pas en reste, en particulier la tumultueuse bombe vénéneuse Vanessa Hudgens ainsi que Catherine Winnnick (Lagertha dans Vikings) qui démontre son charme et l'étendu de son talent mi-humour noir mi-femme fatale, Johnny Knoxvlle et on appréciera le bref cameo de Richard Dreyfuss ainsi que la prestation de Matt Lucas dans le rôle du commanditaire excentrique, loufoque et dejanté prêt à tout pour liquider le veillissant mais toujours expéditif Duncan Vizlsa (as Mads).
Sans doute pas révolutionnaire pour certains, l'adaptation de ce comic en film vaut vraiment la peine et Netflix ne nous épargne aucun effet gore ou louffoque pour nous divertir et nous rappeler au bon souvenir du Quentin de la grande époque.