Police fédérale Los Angeles par raisin_ver
Une enquête sur un trafic de faux billets qui tourne à l'obsession voire à la vengeance pour deux flics entrainés dans la spirale du chaos et transgressant la loi dont ils sont les représentants.
On retrouve dans Police fédérale Los Angeles les personnages de flics typiques des films de William Friedkin, ceux dont on ne sait de quel côté de la loi ils se trouvent, leurs méthodes ne les différenciant qu'à peine des proies qu'ils pourchassent.
La rigueur avec laquelle le film est tourné confère toujours cet aspect documentaire qu'on retrouve par exemple lors du processus de fabrication de la fausse monnaie ou lors des scènes de prison. Les paysages très austères (désert, voies ferroviaires, boîtes sordides, ponts) donnent au film un réalisme caractéristique des polars de Friedkin mais cette fois-ci avec des couleurs chaudes qui contrastent avec celles froides du New York de French connection et Cruising. Chaleur qu'on retrouve également dans la musique du film.
Ce qui n'empêche pas celui-ci d'être dur, sans concession et représentant un Los Angeles pourri, grouillant d'avocats véreux, d'indics refilant des tuyaux bidons et une hiérarchie policière écrasante. On meurt dans des poubelles le visage détruit, mais la vie continue sa route et un autre reprend le flambeau.
P.S. deux ans plus tard. L'affiche du film est révélatrice des obsessions friedkiennes, deux compositions presque semblables (une pour la sortie en salles, l'autre l'édition DVD) mais qui se différencient dans la représentation du personnage de W. Petersen.