Y a pas à dire ils savaient y faire les américains à l'époque en matière de polar. Il y a comme un air de The French Connection dans ce film policier, et pas seulement à cause de la présence au générique et en tête d'affiche de Roy Scheider. On retrouve dès la scène d'ouverture tout à fait l'ambiance du classique de Friedkin, ensuite le récit emmène le spectateur avec cette équipe d'enquêteurs à la limite de la légalité dans une série de rebondissements assez palpitants. Chose étonnante et rare dans le polar, le quiproquo et le malentendu sont omniprésents dans le déroulement de l'action et de l'enquête. Entre-temps on a droit aux scènes codifiées, le flic qui se fait descendre, la poursuite en voitures (un must du genre, cette poursuite entre directement dans le top 5) mais surtout on suit les scènes de combines, et pièges sans être dans la facilité et la démonstration car le spectateur est souvent laissé dans le flou sur ce qui se déroule devant ses yeux, cela fini toujours pas se clarifier.