The Seven Ups est le seul film réalisé par Philip d'Antoni, plus connu pour avoir produit Bullitt et French Connection, et dont les réussites commerciales furent telles qu'après quelques travaux pour la télévision, il prit sa retraite dès l'âge de 49 ans !
On pourrait faire le lien avec le film de Friedkin, notamment à cause de l'emploi de Roy Scheider jouant un flic dur à cuire, mais c'est plutôt la conclusion d'une trilogie informelle, trois policiers montrant une réalité sordide du milieu policier.
Ce dernier joue donc un flic sans trop de principes, qui n'hésite pas à tabasser ses témoins, car il est dans une sorte de brigade avec trois compères nommé Seven Up, où les malfrats sont arrêtés pour au moins sept ans de prison. Ceci jusqu'à la mort d'un des types du groupe, et la vengeance va être punitive.
C'est un film extrêmement rare, mais que je trouve dans la droite lignée de ses deux prédécesseurs, allant jusqu'à inclure là aussi une course poursuite totalement folle dans les rues de New York, mais aussi le style documentaire de Friedkin. On sent que Philip d'Antoni s'est clairement inspiré de ce dernier et de Peter Yates pour proposer un polar sévèrement burné, avec des acteurs tous excellents, et, outre Roy Scheider, on reconnait Ken Kercheval (Cliff Barnes dans Dallas), et Joe Spinell en ordure.
Bien qu'il soit un peu en-dessous de ses modèles, en raison aussi d'une intrigue parfois confuse, je trouve que le travail de Philip d'Antoni n'a pas à rougir de la comparaison, et qu'il y a là quelque chose de très efficace.