Polynectar
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le 15 nov. 2016
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Voilà un film sur la danse qui n’est pas classique. Polina danser sa vie raconte l’itinéraire d’une petite fille russe que ses parents, son père surtout, souhaitent voir devenir une grande danseuse. Quelques années plus tard, alors qu’elle peut intégrer le prestigieux ballet du Bolchoï, elle part en France suivre une autre voie, danser une autre forme de danse que la danse classique. Mais ce film raconte d’abord un itinéraire intérieur.
La trajectoire de Polina est contenue en germe dans ces images au début du film qui alternent les plans où on la voit suivre son cours de danse classique et les plans où elle danse librement à l’extérieur. Là, pas de jetés, de piqués, d’arabesques, mais des mouvements libres de tout code, spontanés et pourtant harmonieux. Quand son professeur demande : « c’est quoi pour vous danser », elle répond : « ça vient tout seul ». Mais pour que ça vienne tout seul et pour qu’elle arrive à ce moment où la danse jaillit enfin, il va lui falloir passer par un itinéraire long, compliqué, douloureux, tâtonnant, solitaire et risqué. Un itinéraire hors des sentiers battus.
Arrivée en France, ses attentes sont vite déçues. Quoi qu’elle tente, elle a du mal à entrer dans ce qu’on attend d’elle. Tout s’effondre. C’est en devenant chorégraphe qu’elle va trouver sa voie, exprimer enfin sa vie à travers la danse et non plus se conformer à des règles et à des directives qu’elle n’arrivent pas à intégrer. Le sommet du film est la superbe chorégraphie finale, sur une musique saisissante.
Si le film est tiré d’une BD, il s’inspire également de l’expérience du co-réalisateur Angelin Preljocaj, d’origine yougoslave. Formé à la danse classique, il s’est ensuite orienté vers la danse contemporaine et a il fondé sa propre compagnie. Il est reconnu comme l’un des chorégraphes contemporains les plus importants.
Polina, danser sa vie touchera les personnes sensibles au monde de la danse et à ses diverses formes d’expressivité. Il comporte quelques belles scènes dansées : outre la finale déjà signalée, le duo sur le port est sublime. Un regret : le choix des cadrages ne sert pas toujours les moments de danses.
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le 12 févr. 2022
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