Pas si lisse

Je suis voir «Polisse» sans savoir vraiment ce que Maïwenn allait nous raconter.
L'intro du film m'a laissé perplexe, mais pas longtemps, car après trois scènes j'étais bien immergé dans la vie de cette équipe de la Brigade de Protection des Mineurs au casting grand format.

Pas de spoiler, mais bon, faut quand même qu'on en parle de ce film...
La réalisatrice et actrice tresse plusieurs fils narratifs de différentes longueurs, différentes affaires occupant la brigade. La résolution successive de ces petits cas fournira matière à faire rebondir l'action, un autre de ces «fils narratifs» s'étendra sur la durée du récit et en constituera en quelque sorte la colonne vertébrale. Ce qui fait l'intérêt du film c'est surtout l'évocation de la vie d'un groupe où les relations sont tendues comme des cordes. C'est filmé caméra à l'épaule, on est en pleine subjectivité, à chaud. Tout ce beau monde fonctionne à l'adrénaline, entre urgence et décompression, avec comme conséquence, entre autres, la difficulté de garder le contact avec les proches qui ne vivent pas la même chose. Les coups qu'on reçoit dans ces conditions peuvent dans ces conditions faire pas mal de dégâts à retardement.

Les acteurs ?
La gueule de Joey Starr ! Et en plus il est bon acteur, ce gars devrait jouer plus au cinéma... Maïwenn, en plus d'être la réalisatrice, est aussi actrice, et s'en sort plutôt bien, dans un rôle où on sent, à l'image de son personnage, qu'elle ne veut pas se mettre trop en avant, tout en incarnant la naïve qui découvre cet univers étrange. Les autres acteurs sont en phase avec leur personnage, c'est plutôt carré de ce côté là.

En conclusion
Qu'est-ce ce que je pourrais dire de négatif ? Hum... Peut-être que j'ai attendu que l'histoire commence pendant un quart d'heure, avant de me rendre compte qu'elle n'était pas là où je l'attendais. Mais non. C'est pas négatif ça, au contraire. Bôh ! Rien de sérieux ne me vient à l'esprit. J'ai beaucoup aimé ce film qui m'a surpris et ne correspondait pas à l'image (très confuse et imprécise je dois dire) que j'avais de lui.